Les blogs s’empressent d’annoncer la mort d’Ahmed Ben Bella

L’état de santé du premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella (1962-1965), âgé de 96 ans, admis dans la soirée de mardi à mercredi à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, suite à un malaise, s’est amélioré, ont affirmé des proches de l’ancien président. Plusieurs sites d’opinion, friands de scoops mais peu soucieux de la déontologie en la matière, se sont empressés depuis hier soir, à annoncer le décès de l’ancien président de la République, Ahmed Ben Bella, hospitalisé depuis plusieurs semaines et dont l’état de santé était resté stationnaire. Alors qu’aucune source officielle ou hospitalière n’avait rien annoncé, à cet instant. Certains sont allés jusqu’à spéculer sur l’existence d’une «décision» de faire reculer cette annonce pour aujourd’hui mercredi, le temps de rapatrier sa dépouille de France où il aurait été évacué. Il aurait été transféré, selon une des nombreuses versions de la rumeur, en urgence le 4 janvier dans un hôpital parisien.
Les rumeurs de ce genre sont monnaie courante, aucun président ou personnalité influente ou historique n’y échappe. Pourtant, il n’y a rien de plus facile que de se rapprocher de l’entourage des personnes concernées pour avoir l’information vraie.
Ahmed Ben Bella est né le 25 décembre 1916 à Maghnia, il suit ses études secondaires à Tlemcen. En 1937, il effectua son service militaire. Marqué par les événements du 8 mai 1945, il adhère au PPA – MTLD qui le fait élire en 1947 conseiller municipal de sa ville.
Il sera responsable de l’Organisation spéciale (OS), et participe à l’attaque de la poste d’Oran en 1949 en compagnie de Hocine Aït-Ahmed et de Rabah Bitat.
En mai 1950, il est arrêté à Alger et condamné, 2 ans plus tard, à sept ans de prison ; il s’évade en 1952 et se réfugie au Caire où il rejoint Hocine Aït-Ahmed et Mohamed Khider avec qui il formera plus tard la délégation extérieure du Front de Libération Nationale.
En 1956, il est arrêté une deuxième fois alors qu’il prenait l’avion qui devait l’emmener du Maroc à Tunis en compagnie de Bitat, Boudiaf, Aït-Ahmed et Lacheraf. Libéré en 1962, il participe au congrès de Tripoli où un différent l’oppose au GPRA.
Il rentre à Alger et le 15 septembre 1963, il est élu président de la République, il est destitué le 19 juin 1965.
En 1980, il fut gracié. Il fonde ensuite, en France, le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA). Il rentre définitivement en Algérie le 29 septembre 1990.
G. B.

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