G20 : les BRICS veulent avoir plus de pouvoir au sein du FMI

La question de savoir s'il faut ou non apporter une aide financière à la zone euro secouée par la crise a été au cœur des débats de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20, qui se tient depuis vendredi à Mexico.

La question de savoir s'il faut ou non apporter une aide financière à la zone euro secouée par la crise a été au cœur des débats de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs de banques centrales du G20, qui se tient depuis vendredi à Mexico.
Plusieurs membres de ce bloc, constitué des principales économies mondiales, ont déclaré que la zone euro devait se doter d'un système de sécurité financière plus fort et plus crédible si elle voulait avoir accès à des ressources supplémentaires de la part du Fonds monétaire international (FMI).
Cependant, l'Allemagne, qui constitue une « ancre de stabilité » au milieu des tempêtes de la zone euro, reste fermement opposée à l'idée d'injecter indéfiniment des ressources d'appoint dans la zone euro pour lutter contre la crise financière.
S'exprimant en marge de la réunion du G20, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaeuble a déclaré que la zone euro avait déjà « fait ce qu'elle devait faire », et que continuer à injecter indéfiniment de l'argent dans le fonds de secours n'aiderait pas les pays européens à surmonter leurs problèmes à long terme, et ne les encouragerait pas davantage à poursuivre leurs politiques de réformes.
Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), temporaire par nature, a commencé avec 440 milliards d'euros, mais est à présent tombé à environ 250 milliards suite aux prêts accordés aux pays les plus endettés comme l'Irlande, la Grèce et le Portugal.
Un fonds de secours permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES), devrait le remplacer à partir de juillet, avec une capacité de prêt de 550 milliards d'euros.
Les leaders européens ont cependant proposé que les deux fonds continuent à exister en parallèle, afin de garantir une meilleure protection contre la contagion de la crise de la dette. L'Allemagne, tout comme la France, s'oppose à cette idée depuis octobre. La première économie de la zone euro devra sans doute faire face à des pressions importantes sur cette question au cours du sommet de l'Union européenne, prévu le 1er mars.
Avant le début de la réunion du G20 à Mexico, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner avait déjà appelé l'Europe à se doter d'un « pare-feu financier plus fort et plus crédible ». D'autres pays du G20 comme la Grande-Bretagne et certaines économies émergentes ont lancé des appels similaires, indiquant qu'ils contribueraient à la mise en place d'un fonds de secours seulement si la zone euro faisait davantage d'efforts pour lutter contre la crise.
Une autre condition, posée cette fois par les économies émergentes, est d'obtenir un pouvoir de vote plus étendu au sein du FMI, a déclaré le ministre brésilien des Finances Guido Mantega, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues russe, chinois, indien et sud-africain en marge de la réunion du G20.
 

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