L’Amenokal des Touareg ne se présentera pas aux législatives

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. L’Amenokal des Touareg, Ahmed Idebir, a décidé de ne pas se porter candidat aux élections législatives du 10 mai prochain. Ce député RND, héritier légitime du défunt chef spirituel des Berbères du Sahara, a plus que surpris son monde par sa décision pour le moins inattendue, surtout que l’Amenokal a toujours siégé à l’Assemblée populaire nationale.

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. L’Amenokal des Touareg, Ahmed Idebir, a décidé de ne pas se porter candidat aux élections législatives du 10 mai prochain. Ce député RND, héritier légitime du défunt chef spirituel des Berbères du Sahara, a plus que surpris son monde par sa décision pour le moins inattendue, surtout que l’Amenokal a toujours siégé à l’Assemblée populaire nationale.
Mais l’Amenokal considère sa décision «irréversible» et «mûrement réfléchie». Autrement dit, elle est loin d’être un coup de gueule ou une saute d’humeur. Au contraire, l’Amenokal des Touareg semble beaucoup plus «préoccupé» par la situation au sud du pays, notamment celle de la jeunesse, et la problématique sécuritaire que par un autre mandat électif à l’APN qui risquerait de l’éloigner de sa communauté. Tout en restant militant au sein de son parti, l’Amenokal compte s’évertuer à trouver des solutions aux multiples problèmes que vivent les Touareg en étant davantage à leur écoute, lui qui n’a de cesse, depuis son intronisation en 2005 comme chef de la communauté, de tirer la sonnette d’alarme quant aux mutations qui touchent la jeunesse targuie. D’ailleurs, sa décision de ne pas participer en tant que candidat aux législatives intervient étrangement après les actes terroristes (kidnapping du wali d’Illizi et attentat kamikaze à Tamanrasset) qui ont provoqué une véritable onde de choc dans le sud du pays, une région habituée à la paix et à la sérénité. L’inquiétude de l’Amenokal quant à l’avenir de la jeunesse targuie ne date pas d’aujourd’hui. Il a eu à interpeller les hautes autorités du pays à plusieurs reprises en affirmant que cette jeunesse échappait totalement à son contrôle et qu’elle ne  reconnaissait plus son autorité sur la communauté targuie. Il avait ainsi demandé à l’Etat de mettre les moyens pour prendre en charge ces jeunes du Sud afin de leur éviter de verser dans le trafic et la violence. En choisissant de se consacrer exclusivement à sa mission de chef des Touareg, l’Amenokal va-t-il arriver à ramener à nouveau tous les Targuis y compris les plus jeunes sous son emprise ? Difficile de parier.
Sofiane B.
 

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