Dangereuse escalade de violence en France

Quatre personnes, dont trois enfants de 3, 6 et 10 ans, ont été tuées, aujourd’hui, dans une fusillade qui a visé une école juive à Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Ce quadruple meurtre intervient quelques jours à peine après l’assassinat de trois soldats de l’armée française en tenue dans la même ville et à Montauban, et d’un fidèle musulman dans une mosquée d’Arras. La France connaît une vague de violence sans précédent, sur fond de campagne électorale présidentielle. Les crimes commis par des inconnus circulant en scooter sont, même si les autorités françaises répugnent à prononcer le mot, des actes terroristes manifestes. Cette montée de la violence dans l’Hexagone trouve son explication dans plusieurs facteurs, au premier rang desquels le discours anti-immigration, leitmotiv de la campagne du président sortant Nicolas Sarkozy, relayé par son ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, dont les propos sur l’inégalité des civilisations a soulevé l’ire d’une importante frange de la société française, notamment chez la communauté musulmane et dans les colonies françaises, communément appelées les Départements d’Outre-mer. A ce discours racoleur, dont l’objectif quasi avoué est de briguer les voix de l’extrême droite française conduite par le clan Le Pen, s’ajoute l’alignement zélé de Paris sur la politique hégémonique des Etats-Unis dans le monde. Il était évident que la complicité de la France, aux côtés d’autres pays de l’Alliance atlantique, dans le massacre de 50 000 Libyens et leur rôle néfaste, aujourd’hui même, dans la grave crise sécuritaire que vit la Syrie, allait provoquer un retour de flamme qui semble se traduire par cette série d’assassinats sur le sol français. Ces actes interviennent également à un moment où l’armée israélienne multiplie ses crimes dans la bande de Ghaza, où des enfants sont tués tous les jours. Ce qui expliquerait la prompte réaction de l’ambassadeur d’Israël, un des premiers responsables à s’être déplacé sur le lieu de la fusillade, bien que les victimes soient françaises. Des actions similaires ne sont pas à exclure dans d’autres capitales occidentales. En tout état de cause, les propos brutaux de la Conférence des rabbins d’Europe, qui avertit que «cet acte de barbarie et d’assassinat aura une réponse juive», augurent d’une périlleuse surenchère de violence confessionnelle.
M. Aït Amara


 

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