Représentation à Alger de la pièce «La maison de Bernarda Alba»

La pièce théâtrale La maison de Bernarda Alba du poète espagnol Federico Garcia Lorca a été présentée jeudi à Alger par la compagnie espagnole Tribuene. Cette œuvre est la dernière pièce de théâtre de Lorca écrite en 1936.

La pièce théâtrale La maison de Bernarda Alba du poète espagnol Federico Garcia Lorca a été présentée jeudi à Alger par la compagnie espagnole Tribuene. Cette œuvre est la dernière pièce de théâtre de Lorca écrite en 1936.
La première représentation de La maison de Bernarda Alba remonte à 1945 à Buenos Aires, soit neuf ans après la mort de l’auteur. Ce drame joué en deux actes dénonce la société traditionaliste espagnole à travers cette maison gouvernée d’une main de fer matriarcale, celle de Bernarda jouée par la comédienne Carmen Rodriguez de la Pica.
Dans cet espace clos, le désir de liberté des cinq filles de Bernarda se heurte à la morale autoritaire et rigide d’une tradition ancestrale. Dans un espace scénique entouré de portes et de grands tableaux délimitant la surface de la maison, dix comédiennes incarnent des femmes soumises et marginalisées tout en mettant en avant l’hypocrisie, la jalousie et la haine qu’éprouvent les filles ainsi que les passions amoureuses qui en animent certaines.
Après les obsèques de leur père, Bernarda impose à ses filles huit ans de deuil rigoureux sans aucune relation avec l’extérieur. Pepe El Romano est un personnage omniprésent mais qui n’est pas représenté dans la pièce, il a pour projet de se marier avec Angustias, l’une des filles de Bernarda incarnée sur scène par Alejendra Navarro.
Ce jeune homme représente un motif de lutte entre les jeunes femmes qui ont succombé à son charme, et représente aussi le péché dans lequel tombe Adela, la plus jeune incarnée par Natalia de Azarate. La jalousie des sœurs et la tyrannie de la mère poussent cette pièce qui commence par des obsèques, à une fin toute aussi tragique.
Déjà en 1936 l’auteur avait suggéré dans son script des costumes blanc et noir pour symboliser le contraste entre l’impulsion et la répression, aujourd’hui cette pièce représente encore la lutte pour la liberté menée par des femmes opprimées par des sociétés traditionalistes.
Jouée dans le cadre du programme de l’institut Cervantès (institut culturel espagnol) pour le mois de la femme une seconde représentation de La maison de Bernarda Alba est prévue vendredi à la salle Ibn-Zeydoun, Riadh el-Feth.

A. C./Agence
 

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