Spectacle de marionnettes sur la chaîne Al Jazeera

En se faisant interviewer par Ahmed Mansour sur la chaîne de dérision Al Jazeera, c’est comme si Hamad Ben Jassim, le Premier ministre qatari, se parlait dans un miroir. Une espèce de tour de ventriloque où on fait bouger les lèvres d’une marionnette pour faire croire qu’elle parle ; un vaudeville incarné par un bourgeois pédant jouant au gentilhomme face à un comparse pudent payé pour faire l'auguste. La série d’interviews étalées sur plusieurs semaines pour faire durer le plaisir a ceci de particulier que les réponses sont préparées avant les questions. C’est un Ahmed Mansour effacé qui fait mine d’oser des sujets qui fâchent. En face, c’est un dignitaire aux dents écarlates qui aligne des antonymes pour dire tout le contraire de la vérité. Pour le serviteur de «son altesse» – il nous en sert à tire larigot ! -, le Qatar serait un pays souverain qui déciderait quand il le voudrait de la fermeture de la base américaine effrontément installée à Doha, qui n’autoriserait jamais des frappes contre un pays arabe ou musulman à partir de cette base, qui œuvrerait à répandre la démocratie dans les pays arabes qui étoufferaient sous le poids de la dictature…
Ahmed Mansour, qui s’était fait traiter, à juste titre, d’insolent et d’agent de la CIA par le dirigeant palestinien Saeb Oreikat, n’a pas reçu dans son canevas de fausses questions des interrogations sur la fortune de «son altesse», sur la mainmise de l’épouse de «son altesse» sur les richesses du pays, sur les relations privilégiées de «son altesse» avec l’Etat sioniste, sur l’illégitimité du règne de «son altesse» arrivé au pouvoir par un coup d’Etat contre son propre père qu’il saluait le matin même au pied de l’avion avant son départ sans retour…
Guignol et Gnafron annoncent un spectacle sur les «révolutions arabes» pour vendredi. Préparons nos enfants.
M. Aït Amara
 

Comment (3)

    belaid
    16 novembre 2012 - 17 h 50 min

    aucune chaine de tele n’a
    aucune chaine de tele n’a denonce les crimes sionistes notamment le massacre des enfants de ghaza en continu comme l’a fait la chaine el djazira alors pretendre que cette chaine est pro israelienne c’est vraiment de la ma&mauvaise foi caracterisee par contre la question qui se pose est celle de savoir pour qui roulent vos correspondants qui ont l’air d’aimer tant les arabo-musulmans dans leur combat contre le sionisme .
    salut

    Antar
    31 mars 2012 - 11 h 48 min

    Suite Chaine Al Jazeera
    M.

    Suite Chaine Al Jazeera
    M. Jibril étant devenu le Premier ministre du gouvernement rebelle libyen, le sommet de la mauvaise foi aura été atteint avec la construction dans des studios à Doha de répliques de la Place verte et de Bab el-Azizia où furent tournées de fausses images de l’entrée des « rebelles » pro-Us dans Tripoli. Que n’ai-je lu comme insultes lorsque j’ai annoncé cette manipulation dans les colonnes de Voltairenet.org ! Pourtant Al-Jazeera et Sky News diffusèrent ces fausses images le second jour de la bataille de Tripoli, semant le désarroi parmi la population libyenne. Ce ne fut en réalité que trois jours plus tard que les « rebelles » —presque exclusivement les Misrata— entrèrent dans Tripoli dévastée par les bombardements de l’OTAN.
    Il en va de même avec l’annonce par Al-Jazeera de l’arrestation de Saif el-Islam Kadhafi et de la confirmation de cette capture par le procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno-Ocampo. Je fus le premier, sur les ondes de Russia Today, à démentir cette intoxication. Et là encore, je fus l’objet de quolibets dans certains journaux jusqu’à ce que Saif el-Islam vienne réveiller en personne les journalistes enfermés au Rixos et les conduise sur la vraie place Bal el-Azizia.
    Interrogé sur ces mensonges par le canal arabe de France24, le président du Conseil national de transition (CNT), Mustafa Abdul Jalil revendiqua une ruse de guerre et se réjouit d’avoir ainsi accéléré la chute de la Jamahiriya.
    Quel avenir pour Al-Jazeera ?
    Le détournement d’Al-Jazeera en instrument de propagande pour la recolonisation de la Libye ne s’est pas fait à l’insu de l’émir de Qatar, mais sous sa houlette. C’est le Conseil de coopération du Golfe qui, le premier, a appelé une intervention armée en Libye. Le Qatar a été le premier membre arabe du Groupe de contact. Il a acheminé des armes pour les « rebelles » libyens, puis a envoyé son armée au sol, notamment lors de la bataille de Tripoli. En échange, il a obtenu le privilège de contrôler tout le commerce des hydrocarbures effectué au nom du Conseil national de transition.
    Il est encore trop pour savoir si la démission de Wadah Khanfar marque la fin de sa mission au Qatar, ou si elle annonce une volonté de la chaîne de retrouver la crédibilité qu’elle avait mis 15 ans à gagner et 6 mois à perdre.

    Antar
    30 mars 2012 - 12 h 32 min

    Quant les révoltes arabes
    Quant les révoltes arabes nagent à contre courant

    Personne des journalistes du monde n’a douté un instant que la chaine de télévision Qatarie ‘’Al Jazeera’’ est une création ‘’Israélienne’’. L’ensemble visait la famille de l’Emir du Qatar derrière la fondation et la propulsion de cette chaine. Or les investigations, nous orientent avec confirmation, que l’idée de cette création est venue de deux personnalités Franco Israéliennes. Il s’agit des frères David. Non ce n’est pas Bernard-Henri David, mais les frères David et Jean Friedman qui ont insistés, juste après l’exécution du complot sioniste d’assassinat d’Isaak Rabin. Il fallait créer une chaine de télévision pour réunir les arabes et les juifs, créer des débats et donner la parole aux deux communautés. Pour cela, une coïncidence de taille surgira quant la société Saoudienne ‘’Orbit’’ qui devrait lancer en fusion avec le groupe BBC un journal télévisé en arabe non stop. Mais les négociations entamées avaient échouées, alors qu’un groupe de journaliste arabisant était déjà recruté. Ce qui a mis la puce à l’oreille des frères Friedman et les inciter d’avantage à créer leur télévision dans un pays Arabe. Ils contactèrent l’Emir du Qatar Hamed Ben Khalifa Al Thani, qui avec l’aide et le soutien des américains et des anglais avaient renversé son père qui était un pro Iranien. Le nouvel Emir comprendra très vite l’intérêt qu’il pouvait acquérir r en installant cette chaine de télévision à Doha. Mais d’abord il devrait conclure des relations avec ‘’Israël’’. Pour cela les frères Friedman agissaient rapidement pour décrocher l’accord des deux parties en ouvrant à Doha un bureau ‘’Israélien’’ chargé des relations commerciales (en principe une antenne du Mossad). Aucun problème pour le financement, les frères Friedman avec leur capital, en plus d’un prêt contracté auprès de l’Emir du Qatar d’une valeur de 150 millions de dollars remboursé sur une période de cinq années. Mais l’Arabie Saoudite a vue d’un mauvais œil cette initiative, et donna ordre aux boycotte d’Al Jazeera en ce qui concerne les panneaux publicitaires, les pays du golf ont étaient soumis aux instructions de Riad. L’Emir du Qatar devant cet état de fait n’abandonna pas Al Jazeera couler, il prendra tous les frais en charge, et devient le grand maestro de la chaine. Le vrai patron.
    Khanfar à la tête d’Al Jazeera a fait trembler la CIA et le Mossad
    Suite au décès de David Friedman survenu en 2004, l’émir du Qatar dcide d’ouvrir d’autres chaines, il commence par ‘’Al Jazeera English’’ et sollicita les services de l’organisme international ‘’JTrack’’ qui est spécialisé dans la formation en média communication et l’enseignement des responsables arabes et d’Asie de l’Est du langage de Davos, c’est-à-dire comment s’exprimer et parler aux occidentaux et leur dire et montrer l’image qu’ils désirent entendre et voir.. De Rabat à Singapour, la boite ‘’JTrack’’, a formée l’ensemble des responsables politiques soutenus par la Maison Blanche et Tel-Aviv. ‘’JTrack’’ n’avait pas achevé sa mission à Doha, quant son PDG, fut appelé à assurer de hautes fonctions gouvernementales dans un pays du Maghreb. Cependant, avant de quitter Doha, le PDG, a fait appel à un ancien journaliste de la ‘’Voix de l’Amérique’’ et correspondant d’Al Jazeera, pour l’installer à la tête d’Al Jazeera, il s’agit bien de Ouadah Khanfar. À la fois professionnellement compétent et politiquement sûr, Khanfar s’attacha à donner une couleur idéologique à Al-Jazeera. Tout en donnant la parole à Mohamed Hassanein Heikal, l’ancien porte-parole de Nasser, il fit de cheikh Yusuf al-Qaradawi —qui avait été déchu de sa nationalité égyptienne par Nasser— le « conseiller spirituel » de la chaîne. Il ouvre le studio à Benbella, Mokhtar Ould Dada, à Jean Marie le Pen, à la fille du Général Marocain Oufkir,à l’Ancien premier ministre Abdelhamid Brahimi, à Abbasi Madani, à Abdelhalim Kheddam, à Kadhafi, à Abdelillah Benkirane (Maroc) et d’autres personnalités arabes et étrangères du pouvoir et de l’opposition. Quant les révoltes des peuples se sont déclenchées en Algérie et en Tunisie et dans la péninsule arabique que Ouadah Khanfar a brutalement modifié la ligne éditoriale de sa rédaction. Le Groupe a joué un rôle central dans l’accréditation du mythe du printemps arabe : les peuples, avides de liberté, de vivre dignement de combattre le chômage et la cherté se seraient soulevés pour renverser des dictateurs et adopter des démocraties parlementaires. En réalité, les Anglo-Saxons se sont efforcés de surfer sur des révoltes populaires pour rejouer le vieil air du printemps arabe qu’ils avaient organisé dans les années 1920 pour s’emparer des anciennes provinces ottomanes et y installer des démocraties parlementaires fantoches sous contrôle mandataire. Al-Jazeera a donc accompagné les révoltes tunisienne et égyptienne pour écarter la tentation révolutionnaire et légitimer de nouveaux gouvernements favorables aux États-Unis et à Israël.
    Qui est ‘’JTrack’’ ?
    Quoi qu’il en soit, il faut attendre l’épisode libyen pour que les masques tombent. En effet, le patron de JTrack et mentor de Ouadah Kanfhar n’est autre que Mahmoud Jebril (le « J » de « JTrack », c’est « Jibril »). Ce manager aimable, brillant et creux, avait été conseillé à Mouammar Kadhafi par ses nouveaux amis états-uniens pour piloter l’ouverture économique de la Libye après la normalisation de ses relations diplomatiques. Sous le contrôle de Seif el-Islam Kadhafi, il avait été nommé à la fois ministre du Plan et directeur de l’Autorité de développement, devenant de facto le numéro 2 du gouvernement, et ayant autorité sur les autres ministres. Il mena au pas de charge la dérégulation de cette économie socialiste et la privatisation de ses entreprises publiques. Certains le désignent comme un agent de la CIA. Mahmoud Jibril marche en paire avec BHL, chacun représente ses ‘’Services’’ et exécute sur le terrain ses orientations et directives.

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