La CPI au service d’un Etat voyou

L’impunité accordée à Israël par la «communauté internationale» est confirmée par la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’arrêter l'examen préliminaire mené par le procureur Luis Moreno-Ocampo sur des crimes de guerre commis par l'armée israélienne en Palestine occupée. L'Autorité palestinienne avait demandé le 22 janvier 2009 à la Cour d'exercer sa compétence à l'égard d'actes commis sur le territoire palestinien à partir du 1er juillet 2002, particulièrement durant l'agression israélienne contre Ghaza, en décembre 2008 et janvier 2009, qui avait fait au moins 1 330 morts palestiniens. A l’époque, l'auteur d'un rapport d'enquête de l'ONU avait déclaré qu’«Israël s'est rendu coupable d'actes pouvant être considérés comme des crimes de guerre et peut-être même des crimes contre l'humanité lors de son offensive militaire sur Ghaza».
La CPI a fermé les yeux sur ces crimes et déclaré son incompétence dans cette affaire, obéissant ainsi à l’injonction d’Israël. Le prétexte avancé par la CPI est grossier : la Palestine n’est pas un Etat. L’entité sioniste peut donc poursuivre ses agissements criminels contre la population palestinienne tant que les Etats-Unis, membre permanent du Conseil de sécurité, seront encore en mesure de s’opposer à la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’ONU. Jusqu’à quand ?
La CPI comme d’autres «institutions internationales» prouvent qu’elles sont au service de véritables Etats voyous.
Lazhar Houari