L’enlèvement, monnaie courante à la frontière tuniso-libyenne

Une dépêche laconique de la TAP (agence tunisienne d’information) vient confirmer les risques sérieux qui pèsent sur la circulation des personnes, surgis à nos frontières après l’aventure menée par les pays occidentaux qui a provoqué la déstabilisation de la Libye. Citant des sources sécuritaires, la TAP rapporte que cinq Tunisiens ont été kidnappés samedi après-midi par un groupe armé libyen à la frontière des deux pays. Ces cinq Tunisiens qui faisaient du commerce d'hydrocarbures ont été enlevés avec leurs voitures et leurs marchandises dans la zone d’El-Guessim, située près de Ras Jdir, dans le sud de la Tunisie, principal point de passage entre les deux pays dans la région. Les unités de la garde nationale tunisienne ont entamé des négociations avec les responsables libyens sur la frontière, pour leur libération. A la suite de cet acte, les habitants de Ben Guerdane ont bloqué la route conduisant à Ras Jédir, en signe de protestation contre ces agressions répétées et exigé la libération de leurs concitoyens kidnappés. L’enlèvement de Tunisiens à la frontière tuniso-libyenne par des groupes armés libyens s’est tellement répété qu’il est devenu un fait divers.
L’Algérie avait – en son temps mais sans être écoutée – multiplié les mises en garde quant aux conséquences de l’intervention militaire étrangère en Lybie, particulièrement la circulation massive des armes de tous types en provenance de ce pays. Ce qui se passe actuellement au nord du Mali en est l’illustration la plus frappante et sans doute, malheureusement, pas la dernière. L’enlèvement à Gao du consul d’Algérie et de six diplomates algériens, démontre que notre pays est directement touché par les conséquences de la situation créée après la déstabilisation de la Libye.
R. O.

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