ArcelorMittal d’Annaba fait face à un nouveau conflit

A peine sortie de ses difficultés financières, l'entreprise ArcelorMittal d'Annaba, qui envisage de nouveaux investissements en Algérie, fait face à une autre crise, cette fois-ci, avec les sous-traitants. Aujourd’hui même, une trentaine d’agents sous-traitants ont fermé la voie ferrée alimentant l’usine en matériaux et en fonte liquide. Les protestataires réclament l’intégration totale dans l’effectif du complexe. Cette action a fortement perturbé le fonctionnement de l’usine, essentiellement le haut fourneau. Ce mouvement contestataire intervient quelques jours après la conclusion d’un accord entre la direction du géant mondial de la sidérurgie et le syndicat sur un plan de recrutement en 2013 qui concerne également les sous-traitants en question. La direction générale du complexe a appelé le syndicat et les travailleurs à faire preuve de « responsabilité » et agir dans le respect des règles en vigueur en cessant de telles actions «hautement préjudiciables» à l’entreprise. ArcelorMittal d'Annaba vient de conclure un accord stratégique avec la BEA pour l’ouverture d’une nouvelle ligne de crédit lui permettant de réaliser d’autres investissements et d’améliorer sa production à l’horizon 2013. L’accord conclu entre les deux parties prévoit de transformer la garantie internationale de 120 millions de dollars, exigée par la BEA pour le rachat de la dette d’AreclorMittal auprès de la banque française Société Générale Algérie, en tranches d’augmentation de capital. Le complexe, qui emploie 4 500 travailleurs, est en plein essor. Durant le premier trimestre 2012, il a pu réalisé 80% de son objectif. L’augmentation du capital à hauteur de 120 millions de dollars, dont 105 millions par ArcelorMittal et 45 millions par le Groupe Sider, se fera par étapes. L’objectif fixé est l’augmentation de la capacité de production à 1,4 million de tonnes d’acier par an.

Sonia Baker