Nucléaire : la France et le Qatar ont-ils des choses à cacher ?

Le journal français Le Monde est revenu sur la polémique provoquée par Anne Lauvergeon, qui a accusé Nicolas Sarkozy d’avoir voulu vendre de l’énergie nucléaire à la Libye. Le candidat sortant à la présidentielle a tenté par tous les moyens de contredire l’ancienne patronne d’Areva, mais le coup est parti. Les écrits restent. Aussi, Le Monde n’est-il pas allé très loin pour chercher les preuves du mensonge du candidat de l’UMP dont les discours sont disponibles sur le site de l’Elysée. «Je sais qu'il y a des gens et des pays qui se disent : n'est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l'Algérie, les Emirats arabes unis ou la Libye ? Ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de leur refuser. D'abord parce qu'on donnerait raison à l'Iran qui fait croire que l'Occident refuse par principe le nucléaire à des pays musulmans. Mais aussi parce que chaque baril de pétrole et chaque mètre cube de gaz économisé sur la planète (…) c'est un peu moins d'effet de serre», disait-il en 2008. Le journal ajoute qu’un accord entre la France et la Libye sur le nucléaire existait depuis le 25 juillet 2007, date à laquelle le président français s’était rendu à Tripoli pour «la conclusion d'un accord de coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire», lequel accord prévoit la réalisation de projets de production d'énergie atomique. Trois années plus tard, la France signait avec Kadhafi un «partenariat stratégique» en vue de la construction d’une centrale nucléaire en Libye. Mais un autre élément soulève des interrogations dans cette affaire, à savoir le degré d’implication du Qatar dans ces pourparlers, sachant que cet émirat pétrolier négociait, durant cette même période, son entrée dans le capital d’Areva, le groupe nucléaire détenu à plus de 93% par l’Etat français. Le Qatar souhaitait convertir ses futures actions Areva en participation dans ses mines d'uranium. Nicolas Sarkozy et Hamad Ben Khalifa avaient-ils peur que Kadhafi révélât des vérités pas bonnes à dire ?
Sarah L.


 

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