Joseph Blatter (FIFA) : «Je suis très content de retourner en Algérie»

Le président de la Fédération internationale de football association, Joseph S. Blatter, effectuera une visite à Alger du 30 avril au 2 mai prochain pour l’inauguration du nouveau siège de la Fédération algérienne de football et assister à la finale de la coupe d’Algérie qui opposera l’ES Sétif au CR Bélouizdad.

Le président de la Fédération internationale de football association, Joseph S. Blatter, effectuera une visite à Alger du 30 avril au 2 mai prochain pour l’inauguration du nouveau siège de la Fédération algérienne de football et assister à la finale de la coupe d’Algérie qui opposera l’ES Sétif au CR Bélouizdad.
A quarante-huit heures de sa visite, le Président de la FIFA a accordé une interview à la Chaîne III de la Radio nationale où il a évoqué plusieurs questions notamment sa présence à la finale de la Coupe d’Algérie, l’harmonisation des calendriers internationaux, le dopage et l’arbitrage.

M. Blatter, votre dernière visite en Algérie remonte à dix ans…
Hélas, depuis dix ans je ne suis pas venu en Algérie, je le regrette c'est un très grand pays et surtout un pays de football, et sa dernière participation en Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010, en témoigne.
Par ailleurs, et malgré l’élimination de l’équipe nationale algérienne au premier tour du Mondial, je félicite cette équipe pour tout ce qu’elle avait fait et surtout sa qualification exceptionnelle.
Je suis très content de retourner en Algérie, tout en rendant hommage à une très grande personnalité, à savoir le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, notre nouveau membre au comité exécutif de la FIFA.

Ça sera une grande première en Algérie avec la présence du
président de la FIFA pour la finale de la coupe nationale…

C’est un très grand honneur pour moi d’assister à cette finale de Coupe d’Algérie. La finale d’une coupe nationale est un évènement très important, puisque déjà c’est la compétition de la fédération vu que ce sont les différentes ligues qui gèrent les championnats qui se jouent tout au long de la saison. Par ailleurs, une finale de coupe est l’occasion où toute la famille du football est réunie mais également les hautes personnalités politiques du pays.

L’Afrique a accueilli la Coupe du monde 2010. Peut-elle rêver d’un nouveau Mondial sur son sol ?
C’est avec la disposition de rotation des continents que l’Afrique a pu organiser une Coupe du monde, en Afrique du Sud en 2010. L’Afrique du Sud a organisé une excellente Coupe du monde avec des retombées exceptionnelles non seulement en Afrique mais dans le monde entier. Après avoir désigné les pays qui organiseront les mondiaux 2018 et 2022, l’Afrique peut prétendre à l’organisation de la Coupe du monde 2026, puisque plusieurs pays se sont développés sur le plan des infrastructures surtout que la CAF avec son président, Issa Hayatou, a exigé aux pays organisateurs de la Coupe d’Afrique des Nations de se doter de stades de haut niveau.

Pensez-vous qu’en termes d’harmonisation du calendrier international, tout a été fait, ou y a-t-il des choses qui restent à faire ?
Les clubs veulent avoir leurs joueurs à disposition tandis que les intérêts des équipes nationales sont présents également puisque le football s’exprime par l’équipe nationale, le maillot national, l’hymne national et le drapeau national.
Nous avons des difficultés pour joindre les deux bouts, mais nous oublions quelque chose d’important dans ce calendrier à savoir les joueurs eux même et le résultat c’est ce qui arrive actuellement à savoir une surcharge pour les joueurs qui peut occasion des accidents sur des terrains de football. Toujours est-il qu’il faut réduire le nombre de matches et donner plus de temps de récupération aux joueurs.

Le dopage ne risque-t-il pas de toucher le football puisque les joueurs veulent être plus performants ?
Je ne dirai pas que le dopage n’existe pas dans le football, puisque sur les 3500 contrôles anti-dopage effectués sur les terrains de football, 0,1 à 0,2% de cas se révèlent positifs et surtout liés à des prises de drogues et non pas de produits dopants. Personnellement, je pense que c’est la récupération des joueurs, le stress lors des compétitions et la fatigue qui sont derrière ces accidents pour les joueurs. Lors du congrès de la FIFA prévu cette année à Budapest (Hongrie), une grande conférence médicale sera organisée pour toutes les associations nationales où les médecins demanderont aux membres du congrès de limiter le nombre de matches.

Pensez-vous que la FIFA se dirigera inévitablement vers la vidéo et l’arbitrage à cinq dans un proche futur ?
Le principe pour la mise en place de la technologie sur les buts (Goal line Technology, 4D) a été approuvé par l’International Board mais la décision finale sera prise le 2 juillet 2012 à Kiev à l’issue de l’Euro-2012.
C’est un système technique de haute technologie qui n’est pas obligatoire et c’est aux fédérations de prendre la décision de l’utiliser ou pas. Pour l’arbitrage à cinq, c’est un thème qui sera débattu lors de la même réunion.
Deux arbitres supplémentaires dans chaque match est un nombre important pour les associations alors que les fédérations ne possèdent pas un nombre suffisant d’arbitres. Pour y remédier à tout cela, nous devons changer de philosophie et inculquer une culture aux joueurs, aux staffs ainsi qu’aux arbitres.

Le football qui est le sport n°1 dans le monde est touché par la violence et les paris qui gagnent du terrain. Comment lutter contre ces deux fléaux ?
La violence n’est ni dans le sport ni dans le football mais dans notre société. Pour les matches truqués, certains utilisent l’image du football pour gagner de l’argent où ils essayent de toucher de jeunes joueurs ou des joueurs de divisions inférieures. Pour lutter contre ce fléau, nous travaillons en étroite collaboration avec des sociétés de paris officiels ainsi qu’Interpol. D’ailleurs, lors du congrès de Budapest, le secrétaire général d’Interpol exposera les dernières réalisations pour lutter contre les paris truqués tout en vous annoncer que la FIFA a ouvert un centre de lutte contre ce phénomène à Singapour.

Certains espèrent modifier l’article de la FIFA voté en 2009 lors du congrès du Bahamas sur proposition de l’Algérie et permettant aux joueurs de rejoindre leur nationalité d’origine. Pensez- vous que la FIFA pourra revenir en arrière ?
Cela ne sera pas possible tant que je suis président de la FIFA. C’est une excellente décision qui a été prise lors du congrès du Bahamas et sur proposition de l’Algérie pour modifier l’article 18 du règlement d’application des statuts de la FIFA. Je peux vous rassurer qu’aussi longtemps que je serai président de la FIFA, je ferai tout pour ne pas changer cette décision.
 

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