Le nouvel apartheid s’installe dans l’Etat raciste d’Israël

Plus de 1 000 personnes ont manifesté à Tel-Aviv, demandant que les migrants africains soient renvoyés hors d'Israël, ont rapporté des médias israéliens. Les manifestants se sont pris aux magasins et voitures de ressortissants africains, fracassant et pillant tout sur leur passage, incendiant même des bennes à ordures, et scandant des slogans hostiles : «Nous voulons que les Soudanais soient expulsés» et«Les infiltrés hors de notre patrie». Début mai, deux cocktails Molotov ont été jetés sur une maison où résident des Africains, au sud de Tel-Aviv. A la fin avril, une école maternelle et des appartements habités par la communauté africaine ont fait l’objet de tentatives d’incendie, et en janvier, un pneu en feu a été jeté dans l'appartement de cinq réfugiés soudanais à Ashdod. Deux hommes ont été hospitalisés, relatent les médias. Selon la même source, la police aurait interpellé une vingtaine de personnes pour vandalisme. L'activiste et députée du Likoud, Miri Regev, était également de la partie et a déclaré que «les Soudanais étaient un cancer dans notre corps». Le ministre israélien de l'Intérieur, Eli Yishai, a, lui aussi, appelé à l'expulsion de tous les demandeurs d'asile, en se demandant : «Alors quoi, Israël, qui est un État juif, au nom de la démocratie ou pour honorer des résolutions de l'ONU, devrait accepter de se suicider ?» Ajoutant : «La vérité doit être dite, et croyez-moi elle est dure et ça fait mal, car nous sommes le peuple juif, un peuple miséricordieux, sauf pour les Arabes, les Africains, les Asiatiques et d'une façon générale pour tous les Goyims.» Yishai a justifié ce pogrom contre les Africains par les statistiques fournies par la police et qui affirment, selon lui, que les migrants soudanais et érythréens seraient responsables de la recrudescence de la criminalité.
Oscar Olivier, un migrant congolais, et parlant parfaitement l'hébreu, a déclaré sur la radio de l'armée qu'il était en Israël depuis 18 ans en quête du statut de réfugié, et que l'humeur du public lui avait rappelé l'assassinat en 1995 du Premier ministre Yitzhak Rabin. Pour lui, «la question n'est pas de savoir s'ils vont tuer un Africain parce qu'il est noir, mais quand ils vont le faire».
L'ambassadeur d'Erythrée en Israël, Tesfamariam Tekeste, a déclaré dans une interview télévisée que son pays pourrait recevoir ses citoyens qui rentrent volontairement mais pas ceux qui seraient déportés. Environ 40 000 travailleurs migrants et 20 000 demandeurs d'asile vivent au sud de Tel-Aviv.
Mohamed E.-G.
 

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