Tunisie : les islamistes se plient à la force de la loi

Le parti au pouvoir Ennahda et les islamistes d’Ansar Al-Charia ont renoncé à leur manifestation de vendredi «pour défendre les valeurs du sacré», après la décision du gouvernement d’interdire toute marche à la sortie des mosquées. Le gouvernement tunisien a levé vendredi soir le couvre-feu instauré mardi dans huit régions. Il a en même temps interdit à un imam de Tunis qui avait appelé au meurtre d'artistes de prêcher. L'imam Houcine Laâbidi, prêchant à la mosquée Zitouna, la plus ancienne et la plus vaste de Tunis, avait appelé au meurtre des artistes qualifiés de blasphémateurs et de mécréants.
Le couvre-feu avait été instauré mardi de 21h à 5h, heure locale (puis allégé mercredi de deux heures) dans le Grand Tunis (quatre gouvernorats), ainsi que dans les gouvernorats de Sousse (est), Jendouba (nord-ouest), Monastir (est) et la délégation de Ben Gardane dans le gouvernorat de Medenine (sud), après les violences provoquées par les islamistes qui n’ont pas hésité à affronter la police. Plusieurs localités, dont la capitale, ont été le théâtre, lundi et mardi, d'attaques de postes de police, de sièges syndicaux et de partis politiques, et d'un tribunal. Ces troubles se sont soldés par la mort d'un jeune homme et plus d'une centaine de blessés. Ils avaient commencé quelques heures après le saccage par des islamistes d'une exposition à La Marsa (banlieue nord aisée de Tunis) dont plusieurs œuvres ont été jugées offensantes pour l'islam.
R. I./Agence

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