L’Espagne demande l’aide de la zone euro

L'Espagne a officiellement déposé lundi une demande d'aide à ses partenaires de la zone euro, pour redresser son secteur bancaire en difficulté. Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a fait cette demande dans une lettre adressée au président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Leur objectif est maintenant de finaliser un protocole d'entente à temps pour qu'il puisse être discuté au cours de la réunion de l'Eurogroupe, prévue le 9 juillet.

L'Espagne a officiellement déposé lundi une demande d'aide à ses partenaires de la zone euro, pour redresser son secteur bancaire en difficulté. Le ministre espagnol de l'Economie Luis de Guindos a fait cette demande dans une lettre adressée au président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. Leur objectif est maintenant de finaliser un protocole d'entente à temps pour qu'il puisse être discuté au cours de la réunion de l'Eurogroupe, prévue le 9 juillet.
Le montant exact de cette demande n'est pas connu pour le moment. Madrid a déclaré jeudi dernier que ses banques avaient besoin de plus de 62 milliards d'euros (environ 78 milliards de dollars), une somme inférieure aux cent milliards d'euros proposés par la zone euro.
Le ministre de l'Economie a précisé que l'aide aux banques pourrait être accordée d'ici trois à quatre mois. Il a ajouté que d'ici là, les banques pourraient en cas d'urgence faire appel à des mécanismes temporaires de liquidité. Le plan, objet d'un accord de principe de l'Eurogroupe conclu le 9 juin, vise à aider les banques espagnoles à résister aux retombées de l'éclatement de la bulle immobilière et à la récession qui l'a suivie, avec pour conséquence une accumulation des créances douteuses et une dévalorisation des portefeuilles d'actifs immobiliers. Deux audits indépendants ont conclu la semaine dernière que les besoins de capitaux frais du secteur bancaire pourraient atteindre 62 milliards d'euros dans le pire des scénarios. Un audit détaillé doit être rendu en septembre. Selon des sources financières et gouvernementales, la majeure partie de l'aide devrait bénéficier à quatre banques nationalisées (Bankia, CatalunyaCaixa, NovaGalicia et Banco de Valencia). Ces établissements pourraient avoir besoin de 40 milliards d'euros environ dès juillet, ont dit ces sources.
De son côté, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières Olli Rehn a estimé qu'il faudrait quelques semaines pour conclure un accord sur les modalités de l'aide à Madrid, en évoquant la nécessité d'y inclure des mesures de restructuration du secteur financier. Pour certains économistes, l'aide aux banques espagnoles sera bel et bien le prélude à un renflouement de l'Etat lui-même, dont les coûts de financement se sont envolés en début de semaine dernière au-delà de 7% à 10 ans avant de redescendre sous 6,5%.
Agence

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