Un site d’Areva attaqué en Centrafrique

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la Centrafrique, selon des sources militaire centrafricaine et diplomatique française. «Un violent accrochage a mis aux prises hier (dimanche) dans l'après-midi à Bakouma» l'armée centrafricaine et «un groupe d'hommes armés non identifiés dans leur tentative de lancer l'assaut contre le site de la société minière Areva», selon un communiqué de presse militaire lu à la radio nationale. «L'ennemi a fait quelques dégâts matériels et s'est retiré en emportant essentiellement des vivres. Il est pour le moment difficile d'établir un bilan des combats, cependant, on ne déplore aucune victime sur la zone, ni parmi le personnel ni au sein de la population de Bakouma», a ajouté le communiqué. «Des dispositions sont en train d'être prises en concertation entre la partie française qui a accompagné la partie centrafricaine dans la gestion de cette situation», ajoute le texte lu par un porte-parole militaire, le lieutenant-colonel Jean Ladawa. Une source diplomatique française a souligné que cinq ressortissants français du groupe Areva qui étaient sur le site étaient en contact avec les autorités françaises qui cherchaient «la solution la plus adaptée» pour eux. Le groupe Areva interrogé n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat. En novembre 2011, il avait repoussé d'un à deux ans les travaux pour exploiter Bakouma, en raison de la chute des cours du minerai après la catastrophe de Fukushima au Japon. Environ 170 personnes travaillaient alors sur le site. Avec 32 000 tonnes estimées à l'heure actuelle, le gisement situé dans une zone peu sécurisée est considéré comme important par Areva, même s'il n'égale pas les 180 000 tonnes de ressources de la mine géante d'Imouraren au Niger. Malgré un processus de paix entamé en 2008 avec la plupart des rébellions importantes du pays qui ont déposé les armes, la Centrafrique reste la proie de groupes armés, rebelles, coupeurs de routes et braconniers. La rébellion ougandaise de L'Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony ainsi que le groupe tchadien du Front populaire pour le redressement (FPR) de Baba Laddé y sont actifs.
Agence

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