Décès en Algérie : 44,5 % sont dus aux maladies cardiaques

Le taux de mortalité des malades cardiaques, 44,5 %, dépasse de loin, en Algérie, celui des accidents de la route, a souligné, mardi à Jijel, le Pr Djameleddine Nibouche, cardiologue, en marge des journées de formation continue à l'école de formation paramédicale de la ville. S'exprimant en marge de ces journées qui ont réuni des médecins généralistes du secteur public venus de plusieurs wilayas du pays, ce spécialiste a rappelé que le taux de mortalité lié aux maladies du cœur est «plus important» que celui des décès causés par les accidents de la circulation. Il est donc nécessaire de prendre en charge cette pathologie qui devient de plus en plus fréquente en Algérie, a-t-il souligné, mettant en exergue le rôle et la place du médecin généraliste qui doit être formé «de la manière la plus correcte».
Ce séminaire de trois jours initié par le ministère de la Santé a pour but de «réhabiliter» la fonction de médecin généraliste en matière de prévention et de secours face à des cas de maladies cardiaques.
Une quarantaine de médecins des wilayas de Jijel, Sétif, M’sila, El-Oued, Ouargla, Guelma, Béjaïa, Skikda, Biskra, Tébessa, El-Tarf, Souk Ahras, Khenchela et Batna, prennent part à cette rencontre qui leur permettra d’actualiser et de mettre à niveau leurs connaissances scientifiques et médicales, dans le cadre des efforts déployés, depuis une quinzaine d'années, par le ministère de tutelle.
Le Pr Nibouche, qui exerce au service de cardiologie au Centre hospitalo-universitaire d'Hussein-Dey (Alger), a estimé qu'il était «absolument nécessaire» que le médecin de famille «reprenne sa place», contrairement aux faux clichés et stéréotypes qui l'affublaient de «médecin de la bourgeoisie».
Chaque famille devrait avoir son «médecin approprié», a-t-il souligné en substance, rappelant au passage que, malheureusement, 98% des malades qui se rendent vers les hôpitaux ne sont pas des cas d'urgence.
«Le médecin généraliste a été dévalorisé et il est urgent qu’il reprenne la place qui lui revient», a martelé le Pr Nibouche, insistant notamment sur les bienfaits de la mise à niveau et de l'actualisation des connaissances au fur et à mesure que la science évolue.
Il a énuméré et expliqué, par ailleurs, les causes à l'origine de maladies cardiaques dans le pays, en constante évolution, du reste, du fait du mode de vie de la population.
S'agissant du tabagisme, il a estimé que l'Etat devrait prendre ses responsabilités en édictant les mesures idoines et appropriés, à l'instar d'autres pays qui ont fait face à ce fléau par des mesures draconiennes.
Lors de ce séminaire, la thrombolyse a été l'un des thèmes principaux des cours animés par ce spécialiste en cardiologie.
Agence
 

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