L’affaire du fondateur de Wikileaks Julien Assange crève la Toile

Réseaux sociaux, sites spécialisés, journaux électroniques… L’affaire du fondateur de Wikileaks, Julien Assange, crève la Toile. On en parle partout et à longueur de journée. Et surtout, on félicite l’Equateur, ce petit pays de l’Amérique latine qui a osé tenir tête à l’empire britannique en acceptant d’accorder l’asile politique au fondateur de Wikileaks, qui se réfugie depuis deux mois dans son ambassade à Londres. La décision équatorienne n’a pas irrité non seulement les Britanniques, qui y voient un acte hostile, mais aussi les Suédois qui le réclament pour une affaire de viol et les Américains pour les câbles diplomatiques qui ont bouleversé les rapports diplomatiques entre les USA et le reste du monde. «L’évidence juridique montre clairement qu’en se livrant à une extradition vers les Etats-Unis, Assange n’aurait pas un procès juste, il pourrait être jugé par des tribunaux spéciaux ou militaires et il n’est pas invraisemblable qu’on lui applique un traitement cruel et dégradant, et qu’on le condamne à une peine à perpétuité ou à la peine capitale, dans laquelle ses droits humains ne seraient pas respectés», a expliqué le président équatorien. Pour le gouvernement britannique, cette décision ne change rien. Le blocage pourrait ainsi s’éterniser tant le pays de la reine Elisabeth ne le lâchera pas d’une semelle jusqu’à ce qu’il soit arrêté. L’affaire risque ainsi de provoquer une crise diplomatique des plus graves entre l’Equateur et la Grande-Bretagne qui n’écarte pas un assaut de l’ambassade pour arrêter cet homme devenu une véritable icône sur la Toile. Le ton est déjà donné. L’Assemblée nationale de ce pays de l’Amérique latine condamne les «menaces» d’intervention contre son ambassade à Londres. Pour le président équatorien, Rafael Correa, le fondateur de WikiLeaks peut «rester indéfiniment» à l'ambassade équatorienne à Londres, les autorités britanniques refusant de le laisser partir pour Quito. S'il est arrêté par la Grande6Bretagne et extradé vers la Suède, le fondateur de WikiLeaks risque d'être transféré dans un second temps aux Etats-Unis pour y répondre d'accusations d'espionnage après la divulgation par son site de 250 000 télégrammes diplomatiques américains. Selon les faits dont il est accusé, il risque la prison à vie.
Sonia B.
 

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