Que nous veulent les Maliens ?

A contre-courant de l’appréciation dominante dans les principaux pays concernés par la crise malienne, privilégiant la solution politique, certains cercles au Mali accusent l’Algérie de vouloir faire échouer la solution militaire au nord du pays. Ils voient d’un mauvais œil les efforts déployés par l’Algérie pour faire valoir la solution politique, forcément négociée. La main d’Alger serait partout dans la crise malienne. Que le haut commandant de l’Africom (forces américaines en Afrique) plaide pour une solution politique au conflit malien et voilà qu’ils crient aux «grandes manœuvres algériennes». Le rôle d’Alger est diabolisé. Aux dires de ces cercles, les dirigeants algériens seraient en mesure d’interférer sur la décision du Conseil de sécurité de l’ONU, en agissant diplomatiquement sur Moscou et Pékin pour qu’ils opposent leur veto au cas où les deux tiers de cette instance au moins votaient la résolution autorisant l’emploi de la force au nord du Mali. Ils vont plus loin dans leurs accusations en laissant croire que depuis 1990, Alger a favorisé les différentes rébellions au Nord-Mali en leur offrant son territoire comme base arrière. Et le reste, comme on dit, est à l’avenant. Ces accusations ne changent rien à la réalité. L'approche algérienne pour une sortie de crise au Mali apparaît désormais comme la plus indiquée. Elle vise à s’appuyer sur les Maliens eux-mêmes, en tant que premiers acteurs dans la recherche de solutions à leurs problèmes. La récente nomination de Romano Prodi, comme envoyé spécial des Nations unies dans la région, va dans ce sens.
Lazhar Houari

Commentaires

    Docteur Farouk HAMZA
    27 octobre 2012 - 19 h 15 min

    Docteur Farouk HAMZA le
    Docteur Farouk HAMZA le 13/10/2012

    Alerte, nos frontières sont menacées par la France, mobilisons-nous !
    Nous constatons avec tristesse et inquiétude que nous sommes entourés de forces occultes qui guettent le moment opportun pour se jeter sur notre terre sacrée imbibée de sang de nos martyres.

    Toutes ces remontrances, ces rappels à l’ordre, ces remarques désobligeante, en particulier celles des diplomates français comme Juppé, montrent à quel point les nostalgiques, les harkis, les éléments de l’O.A.S., les militants du front national français, continuent à nous persécuter et tenter de bafouer notre souveraineté.

    Tout prétexte est bon pour, il faut le dire, chercher noise à l’Algérie, d’autant plus que nous gouvernants sont vulnérables par leur illégitimité et qui ont, par le temps qui courent, fortement besoin du soutien extérieur à défaut de celui du peuple Algérien.

    Toutes nos frontières sont menacées par des forces criminelles et agressives. La pieuvre est là avec ses tentacules prête à nous étouffer par tous les moyens, y compris par le paternalisme français.

    Ces donneurs de leçons se permettent de nous dire les positions à prendre vis-à-vis des pays frères voisins et de nous menacer d’intervention directe si nous n’adoptons pas leur conception et leur approche politiques. Faites ceci, ne faites pas cela. Trop, c’est trop !

    Comme la Libye, mon pays, étant le plus grand pays africain en superficie, quatre fois celle de la France, est riche en hydrocarbures, seule alternatives valable actuellement à l’énergie nucléaire qui présente beaucoup de risques à la lumières des récents accidents (Russie, Japon). La proximité de l’Europe est un atout majeur pour les multinationales qui ne cherchent qu’à faire des bénéfices.

    Des accords secrets, ont certainement était signés par les grandes puissances, comme en août 1945 lors de la signature de la conférence de Potsdam, par Truman, Staline et Churchill, pour une nouvelle répartition de l’énergie pétrolière.

    Les U.S.A. se sont accaparés le moyen Orient au sens large, Irak y compris. La France néocolonialiste reprend du service en l’Afrique et en particulier au Maghreb. Nous comprenons alors, l’acharnement des politiques français sur la Libye avec la bénédiction de l’oncle Sam, bien représenté par les fidèles britanniques (anglo-saxons solidaires) qui détestent largement les européens quand il s’agit de pétrodollars.

    Et l’Algérie dans toutes ces considérations géopolitiques et énergétiques ? Elle est tout simplement convoitée directement par la France en premier lieu. La France continue à croire qu’elle a des « droits historiques » sur mon pays. La France rejette la politique de la stabilité et sous le « bon » prétexte de soutenir les peuples, ce qu’il n’a jamais fait et ne le fera jamais, « enquiquine » les nations maghrébines, à l’exception de la monarchie marocaine qui exécute au doigt et à l’œil ses instructions.

    La Tunisie, le Tchad, la Libye, le Mali ont déjà été cochés sur l’agenda de la France néocolonialiste. Celle-ci se sert d’un certain nombre de pays africains à sa botte. Elle les utilise comme un emballage. En réalité elle s’est impliquée directement à l’échelle internationale en arrachant l’accord et l’aval du conseil de sécurité pour une intervention militaire étrangère au Mali en s’engageant franchement en apportant l’appui logistique nécessaire, au sens large du terme, les experts militaires de l’organisation tactiques ne sont pas exclus ainsi que les formateurs comme en Afghanistan la légion étrangère et le parachutistes seront incontournables dans cette aventure.

    Le conflit dans ce pays voisin peut être résolu par les voies pacifiques et diplomatiques en usant du dialogue et la concertation. Au lieu de cette alternative, la France préfère l’utilisation de la force pour reconquérir ce qu’elle a perdu. L’Algérie est en vérité la proie convoitée. Elle se trouve donc complètement encerclée par les forces militaires françaises. Alerte nos frontières sont menacées par la France, mobilisons-nous !

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