Un lycée en grève depuis quinze jours dans l’indifférence à El-Achour

Le phénomène récurrent des grèves dans le secteur de l’éducation nationale provoque l’exaspération, voire la rage, chez les parents d’élèves soucieux de l’avenir de leurs enfants. En effet, il y a quelques jours, le lycée d’El-Achour était en grève depuis deux semaines, nous expliquera Aya, maman d’une élève de deuxième année secondaire, et pour cause, la surcharge des classes. Afin de venir à bout de ce problème, les responsables ont affecté un nombre d’élèves au lycée Daboussi, à Draria, et imposé «un double enseignement» aux enseignants. «Seulement, continue Aya, les enseignants ont refusé d’enseigner dans deux endroits différents, sans compter que les élèves affectés se faisaient agresser en allant à leur nouveau lycée, ce qui a conduit les parents à les ramener à leur lycée d’affectation d’origine, celui d’El-Achour». «Les choses sont revenues au point de départ, en pénalisant encore et toujours nos enfants avec des grèves interminables», dira Aya, exaspérée. Encore une fois, continue notre interlocutrice, les responsables essayent de régler le problème par l’affectation du surplus d’élèves vers une école primaire, en promettant que cette situation ne durera que deux mois, «le temps de régler le problème définitivement». Les cours ont repris, ce qui n’empêche pas la maman de s’inquiéter : «Toutes ces grèves cassent la motivation des élèves et perturbent leur côté psychologique. Ma fille étudie dans une filière assez importante, j’ai même pensé à l’inscrire dans une école privée, seulement, il n’y avait pas à côté de la maison», avouera-t-elle, ajoutant : «Je ne comprends pas comment un enseignant s’octroie le droit de briser l’avenir d’un élève pour faire valoir ses droits.»
M. E.-G.
 

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