Djoudi admet les critiques de la Cour des comptes

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a admis, mercredi, les critiques de la Cour des comptes sur l'exécution du budget 2010, en promettant de les prendre en considération. «La modernisation du recouvrement fiscal et des dépenses fiscales sont des critiques que vous retrouverez tout le temps, quelle que soit la qualité de l'amélioration des services», a déclaré M. Djoudi à la presse en marge de la signature d'un accord entre l'Algérie et le Qatar. «Vous n'aurez jamais un rapport qui vous dira que tout est parfait (…) maintenant il y a des degrés dans la critique qu'il faut prendre en considération», a-t-il répondu à une question sur le rapport d'appréciation de la Cour des comptes sur l'exécution du budget 2010, qui a relevé des irrégularités dans la gestion de l'argent de l'Etat. Le constat «inquiétant» établi par la Cour des comptes dans son rapport fait ressortir de nombreuses anomalies : gaspillage des deniers publics, faiblesse des recouvrements fiscaux et surcoûts importants dans la mise en œuvre des programmes d'équipements publics dus aux réévaluations des projets. «Nous avons-nous-mêmes décidé (ministère des Finances) d'accélérer le processus de production de la loi sur le règlement budgétaire après 27 ans d'absence, et la nécessité que la Cour des comptes apporte son avis», signale à ce propos le premier argentier du pays. Cette décision «était dans l'intérêt d'une meilleure transparence dans la production budgétaire, et dans l'amélioration de la qualité de l'exécution des dépenses par les ordonnateurs. C'est un jeu qu'il faut accepter, nous l'acceptons», ajoute-t-il. En réponse à une question sur les surcoûts des projets d'équipements publics, critiqués par la Cour des comptes, le ministre a expliqué que cela est dû notamment à des choix politiques qui ont privilégié les moyens nationaux, et partant ont réduit le recours aux moyens de réalisation étrangers. Quand aux comptes d'affectation spéciale (CAS), qui manquent de contrôle et de suivi, selon la même institution, M. Djoudi a précisé qu'ils sont simplement «des écritures comptables» et non pas de l'argent mobilisé et déposé dans ces CAS pour qu'il soit mal géré. Il a affirmé que ces CAS sont soumis à un contrôle réglementaire.
R. N.
 

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