Iyad Ag Ghali désigné comme terroriste par les Etats-Unis
Le département d’État a désigné Iyad ag Ghali comme terroriste mondial spécialement désigné en vertu du décret exécutif (EO) 13224, qui cible les terroristes et ceux leur apportant un soutien ou soutenant des actes de terrorisme. Cette désignation entraîne le blocage des biens soumis à la juridiction des États-Unis dans lesquels Ghali a un intérêt et les ressortissants américains ne sont pas, en général, autorisés à mener des transactions avec lui ou à son profit. Ghali est également répertorié par le Comité 1267/1989 des sanctions Al-Qaïda des Nations unies. La liste de l’ONU exige que tous les États membres mettent en œuvre un gel des avoirs, une interdiction de déplacement et un embargo sur les ventes d’armes à Ghali. L’action de l’ONU démontre la volonté internationale d’éliminer les actes de violence de Ghali au Mali et dans la région. Iyad ag Ghali est le leader d’Ansar Dine, une organisation opérant au Mali qui travaille en étroite coopération avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et désignée comme organisation terroriste étrangère. Ghali a fondé Ansar Dine fin 2011, car ses tentatives de prendre en charge une organisation laïque targuie avaient échoué en raison de ses opinions extrémistes. Ghali a reçu un soutien de la part d’Aqmi dans sa lutte contre les forces maliennes et françaises, plus particulièrement dans la prise des villes maliennes d’Aguelhok, Tessalit, Kidal, Gao et Tombouctou, entre janvier et avril 2012. Avant l’intervention française en janvier 2013, les citoyens maliens, dans les villes contrôlées par Ansar Dine, qui ne se conformaient pas aux lois de l’organisation, faisaient face au harcèlement, à la torture ou aux exécutions. Avant la création de cette organisation terroriste, Ghali a dirigé, en 1990, une rébellion contre le gouvernement malien à la tête du Mouvement populaire pour la libération de l’Azawad (MPLA). En 1991, il est devenu le secrétaire général d’un groupe dissident du MPLA, avant de devenir négociateur principal de la communauté touareg auprès du Bureau du président malien, suite aux accords de paix de 1992. En 1999 et 2003, il a servi d’intermédiaire dans la libération des otages occidentaux détenus par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (un précurseur d’Aqmi). En 2006, Ghali a pris le commandement des combattants rebelles responsables d’attaques contre des bases militaires à Kidal, au Mali.
C. P.
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