Tout le monde en parle

Depuis quelques semaines, tous les journaux, comme sur instruction, se sont orientés vers le scandale Sonatrach, chacun avec sa petite enquête, ses petites révélations sur ces affaires de corruption qui gangrènent la compagnie pétrolière, mais aussi sur la dilapidation dont celle-ci fait l’objet par des sociétés étrangères prédatrices. Tout d’un coup, on découvre que notre pétrole est pompé «illégalement» sur notre sol et que rien n’est fait pour y mettre un terme. Comme pour dire, aussi, que la gangrène est telle qu’il faut bien réagir, sans trop attendre. C’est à croire que cette campagne médiatique préfigurerait de mesures, déjà prises ou envisagées, sur certains dossiers qui nuisent tellement à l’image du pays, dont principalement celui où l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, est cité comme tête de pont d’une vraie mafia du pétrole. Il faut donc logiquement s’attendre à ce que la justice s’emmêle, après le discours du chef de l’Etat où il évoquait sa volonté de ne pas rester «silencieux». Qu’attend-elle ? Chakib Khelil était là, il y a quelques jours. Elle aurait pu (dû) l’interpeller. Cette histoire nous aide déjà à comprendre le rapport presse/politique et justice/politique dans notre pays. Quand c’est la presse qui dévoile la première les dessous du scandale – Algeriepatriotique a été le premier journal à sortir un dossier sérieux sur les frasques de l’ex-Monsieur pétrole algérien et du potentat égyptien Naguib Sawiris qui a imposé un embargo à la presse algérienne –, la justice et le politique ne suivent pas. Quand c’est le politique qui suggère ou menace de sévir, pour des motifs souvent politiciens, mais en tout cas toujours calculés, la presse et la justice s’en font aveuglément le relais. Les choses doivent s'inverser.
R. Mahmoudi
 

Comment (5)

    Anonyme
    6 mars 2013 - 19 h 29 min

    Le pays est également
    Le pays est également affaibli, parce que ses institutions ( politiques, économiques sociales ou culturelles) ne fonctionnent plus normalement. La compétence et le mérite ont été chassé au profit de l’allégeance, de la médiocrité et de la corruption. La seule réussite du régime algérien ces dernières décennies est la généralisation de la corruption jusqu’à ce qu’elle devienne institutionnalisée.

    Quand une nation est gérée par des officiers de renseignements qui n’ont aucune aptitude, ni aucune compétence politique, économique et sociale, qui n’ont pas de vision, pas de stratégie, pas de programme autre que celui de surveiller les citoyens, cette nation ne peut évoluer naturellement. Les nations qui ont un rôle dans le monde sont construites par leurs citoyens, tous leurs citoyens, ou en tous cas, la grande majorité. Sur une période donnée, revenant aux 20 ans du stratège chinois, les pays qui ont une influence dans le monde, ont été, tour à tour dirigés par l’ensemble des courants politiques qui composent leurs sociétés aux travers d’élections. Un jour, la droite, un autre la gauche, un autre une alliance droite centre, un autre encore une alliance centre gauche et pour certains, il y a même eut des alliances droite et extrême droite et pour d’autres, gauche et extrême gauche. Au bout du compte, sur cette durée, la grande majorité des composantes politiques et sociales de la société, aura participé, d’une manière ou d’une autre à la construction des institutions, de l’économie et en définitive de la nation elle même. Dans notre pays, un groupe qui s’est accaparé du pouvoir, avant même l’indépendance, dirige la nation de manière autoritaire en excluant la population et ses diverses composantes. Comment ce groupe, pense t-il construire une nation sans son peuple et à certains égards, contre le peuple. L’échec est assuré et malheureusement, nous y sommes.

    Maleh
    6 mars 2013 - 18 h 08 min

    معرفة الرجال veut dire معرفة
    معرفة الرجال veut dire معرفة les escrocs et consorts…

    Anonyme
    6 mars 2013 - 16 h 31 min

    Un stratège chinois a
    Un stratège chinois a établit, il y a plusieurs siècle, « que si vous voulez détruire un pays ennemi, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et couter cher en pertes humaines. Il suffit de lui détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre 20 ans, et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous saura alors très facile de les vaincre».

    X man
    6 mars 2013 - 15 h 26 min

    A court, moyen et long terme,
    A court, moyen et long terme, le problème n’est ni Khalil ni le pétrole ni la corruption.Comme on ne peut compter sur l’éternel traitement sécuritaire de la dilapidation de l’Algérie ou jouer sur la fibre patriotique des citoyens.
    Les temps ont changé et les valeurs universelles chez l homme se sont illogiquement inversées .

    Mais pourquoi ??????????

    La loi devine, celle de Dieu qui s’est attribué le nom du « Juste » repose sur un principe juste et logique :LA JUSTICE.

    N’avons nous pas entendu certains énergumènes autoproclamés experts , avides de paraitre sous les projecteurs ,dire dans des slogans creux et hypocrites que quand le bâtiment va bien ,tout va bien ?
    Non , c’est faux !!!!!! des pensées très matérialistes !!

    CE N’EST QUE QUAND LA JUSTICE VA BIEN QUE TOUT VA BIEN !!!

    Peur que leur ville ne puisse résister et tombe entre les mains de leurs ennemis au cas ou il y aurait une très grande attaque , les conseillers de Omar Ibn Abdel Aziz lui suggèrent de barricader la ville avec des tranchets et murailles ; Inutile ! répondait Omar , en ajoutant :Nous devrions barricader la ville avec de la justice dans la société.

    Dans une société ou la justice règne et Comparé au génie de l homme créateur de richesses ,le pétrole n’est rien du tout.

    Anonyme
    6 mars 2013 - 9 h 20 min

    Pourquoi ne tireriez vous pas
    Pourquoi ne tireriez vous pas tous dans la même direction. Aujourd’hui vous vous rendez compte que la justice aurait du interpeller le Monsieur Pétrole de passage à Alger et elle ne l’a pas fait, pourquoi n’intervenez vous pas pour situer les responsabilités et secouer les torpeurs.

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