Enlèvement d’enfants : pour la création d’un observatoire national

Un appel à la création d’un «observatoire national de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes» a été lancé au cours d’une conférence consacrée au phénomène d’enlèvement d’enfants en Algérie. Faouzi Bendridi, enseignant à l’université Mohamed-Cherif Messaâdia de Souk Ahras a estimé qu’une telle structure «pourrait constituer un espace de prévention et de réflexion sur les solutions à mettre en place afin d’éradiquer ce fléau». Evoquant l’enlèvement récent à Constantine des deux enfants Ibrahim et Haroun et l’élan de solidarité observé dans cette wilaya et à travers le pays, le conférencier a appelé à accorder «plus d’intérêt à de tels phénomènes en vue de mieux les étudier afin d’en venir à bout». De son côté, Yacine Khedhairia, président de la conférence, considérant que l’enlèvement d’enfants est un «comportement pathologique déviant», a plaidé pour «un sens plus élevé de responsabilité de la part des parents», ainsi que pour une «approche dépassionnée, loin de la panique suscitée par les médias». Le capitaine Abdelkader Aïssaoui, du groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale a fait état de «six cas avérés d’enlèvement enregistrés de décembre 2012 à mars 2013 dans les wilayas d’Alger, de Ghardaïa, de Constantine, de Tlemcen et de Ouargla». Insistant sur la distinction à faire entre «enlèvement» et «disparition» d’enfants, cet officier a estimé que «nombre de facteurs de nature intrafamiliale et extrafamiliale peuvent être à l’origine des disparitions». Les intervenants au cours de la rencontre ont souligné l’importance de l’implication de la recherche universitaire à l’étude de ce phénomène, du travail de proximité et du «durcissement du dispositif juridique répressif» pour lutter contre les enlèvements d’enfants.
R. N.

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