Rectifier le tir

Par Kamel Moulfi – La réunion de la tripartite annoncée par Abdelmalek Sellal pour le mois de septembre, c'est-à-dire au moment de la rentrée, indique nettement la volonté du Premier ministre d’impliquer le maximum de partenaires dans la gestion du volet économique et social des affaires de l’Etat. Si la réunion de mercredi avec les walis était destinée à préparer le passage difficile de l’été qui coïncide avec le Ramadhan, la tripartite, pour sa part, est prévue sans doute pour permettre au gouvernement de prendre les décisions que nécessitera la conjoncture à ce moment. Ce n’est pas nouveau que le gouvernement, les représentants des travailleurs et les responsables des organisations patronales se mettent ensemble autour d’une table pour discuter de questions qui concernent l’intérêt national. Mais cette fois, la relance de la base industrielle à laquelle semble tenir particulièrement Abdelmalek Sellal sera au centre des débats. Dans ce domaine, l’Algérie ne part pas de rien, elle a un tissu industriel qui a été mis en jachère forcé durant les dernières décennies mais qui peut constituer un élément de la relance de l’activité économique. Il suffit de regarder la liste des produits importés pour comprendre que notre pays peut aller très vite dans la substitution d’une bonne partie des importations par la production nationale. Le Premier ministre a annoncé que la loi de finances complémentaire pour 2013 contient déjà des dispositions à même de faciliter les opérations d’investissement des nationaux qui, parfois, ne savent pas où placer leur argent. L’orientation du gouvernement est officiellement et clairement affichée, il reste à l’appliquer fermement. Cette orientation consiste à rectifier le tir en favorisant l’investissement non pas dans les opérations commerciales d’importation mais dans la création d’unités de production ici, sur le territoire national, pour s’attaquer au chômage persistant des jeunes. Le soutien aux couches sociales vulnérables est une bonne chose, mais il faut donner à ces familles la possibilité d’avoir des revenus grâce à leur travail. Cela ne peut passer que par la relance des activités productives dans les créneaux fortement créateurs d’emplois.
K. M.
 

Comment (3)

    maleh
    27 juin 2013 - 15 h 21 min

    Par le passé, la bureaucratie
    Par le passé, la bureaucratie a pesé sur le développement des activités productives sur le sol algérien. Aujourd’hui, à la bureaucratie héritée s’ajoutent la corruption généralisée et la mafia de l’import-import. Il faudrait instaurer une police « administrative » parallèlement à la réactivation d’une justice réellement indépendante. Une condition nécessaire au rétablissement de ladite justice est l’amnistie pour tous les rapaces ( à la manière de la concorde civile). Une page blanche à vrai dire.

    selecto
    27 juin 2013 - 12 h 31 min

    Depuis l’hospitalisation de
    Depuis l’hospitalisation de Bouteflika il y a comme un vent nouveau sur le pays, pourvu que c’est durable.

    00213
    27 juin 2013 - 11 h 52 min

    L’Algérie est telle une
    L’Algérie est telle une maison fissurée, rongée par les termites, polluée par l’amiante et contaminée au plomb.
    Dans le BTP qu’on on rencontre ce cas de figure : ON RASE TOUT ET ON RECONSTRUIT A NEUF !!
    .
    Il devrait effectuer un changement en cascade en plaçant des machines de guerre intellectuelles et compétentes à ses cotés.
    En commençant par certaines têtes de son cabinet, puis de son gouvernement, puis des ministères et ainsi de suite jusqu’à l’agent de propreté communal qui ramasse la moitié des ordures et laisse l’autre moitié sur le trottoir.
    Cela permettrai à des personnes qualifiées de recruter des profils à leurs images, et donc de profiter de la réaction en chaine.
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    En conclusion, on veut rectifier le tir avec un bon tireur mais un fusil délabré.

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