Mouloud Hamrouche pourrait accepter de se présenter à l’élection présidentielle de 2014 à une seule condition
Le flou total continue de régner à quelques mois seulement de l’élection présidentielle de 2014 et l’absence totale de communication officielle sur ce sujet ne fait que raffermir le sentiment que le pouvoir actuel entretient la confusion sciemment. Cela n’empêche, des bribes d’informations nous parviennent au détour d’une discussion avec des observateurs avertis de la scène politique nationale ou des acteurs de la vie politique proches de personnalités dont le nom est cité parmi les candidats potentiels à l’échéance d’avril prochain. Ainsi, après Ali Benflis qui devrait annoncer sa candidature officiellement avant la fin de l’année, on apprend que l’ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, aurait déclaré qu’il ne bouderait pas la présidentielle à laquelle beaucoup de citoyens lui demandent de prendre part, à la seule condition qu’il ne brigue pas un second mandat au cas où il serait élu. Mouloud Hamrouche, qui se tient éloigné des médias depuis qu’il a quitté le gouvernement en juin 1991, voudrait, en effet, conduire une période de transition de cinq années puis remettre le flambeau à un nouveau président élu, une fois qu’il aura pavé le chemin vers une élection présidentielle ouverte en réhabilitant les institutions de l’Etat dont les prérogatives ont été rognées depuis l’avènement de Bouteflika en 1999. L’ancien candidat à cette même élection, qui s’était retiré en même temps que cinq autres prétendants au poste de président de la République, serait encouragé y compris par des personnalités qui n’appartiendraient pas forcément à son bord politique. Des personnalités qui ne voient pas, pour le moment, comment appréhender l’élection présidentielle de 2014 alors qu’aucune feuille de route ne semble avoir été préparée par le président Bouteflika et son entourage direct pour ce rendez-vous crucial. Si les rumeurs d’une postulation d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat sont balayées d’un revers de main en raison de sa maladie handicapante – même si certains n’hésitent pas à distiller des informations selon lesquelles le président sortant préparerait déjà sa campagne –, le choix d’un candidat qui remplacerait le chef de l’Etat actuel à la course pour la présidentielle pour le maintien du système en l’état semble ne pas encore avoir été fait. Pour l’heure, même Mouloud Hamrouche ne s’est pas encore prononcé. Il faudra attendre la fin de l’année pour connaître la décision des uns et des autres par rapport à une élection présidentielle qui devrait être inédite. A moins que le jeu des coulisses n’en fasse qu’une pâle copie de toutes celles qui l’auront précédée depuis l’Indépendance.
Sarah L.
Comment (39)