Demain, pas aujourd’hui

Par Kamel Moulfi – Que de promesses ! En suivant les informations à la télévision, on se croirait en campagne électorale. Tous les ministres s’y sont mis en empruntant la formule classique reposant sur la critique de ce qui existe, au présent, et sur l’intention proclamée de tout changer… au futur. On peut examiner cas par cas, secteur par secteur et thème par thème : la bureaucratie, l’hygiène publique, le transport, l’éducation, la santé… On a une curieuse impression du «déjà entendu» et, même ceux, les plus jeunes, qui découvrent ce discours pour la première fois, ne semblent pas y croire. Les ministres fraîchement nommés, mais au très long parcours dans le «système», pensent avoir fait le bon choix en traitant des problèmes quotidiens qui empoisonnent la vie des Algériens. Ils se servent des médias publics, en particulier la télévision qui se comporte comme instrument de «communication institutionnelle» au service des ministres, pour mettre en œuvre ce principe de «proximité» et faire savoir à tous qu’ils s’attaquent aux «vraies» difficultés vécues par les citoyens et qui ont été négligées, voire totalement ignorées par leurs prédécesseurs. Or, c’est sans doute là que les ministres se trompent et contribuent au contraire à aggraver le déficit de crédibilité du discours officiel, car les Algériens attendent des améliorations immédiates, dans le présent, et ils savent que les solutions existent et peuvent être appliquées sans attendre pour peu que la volonté sincère de travailler dans l’intérêt général existe et que le personnel en place soit de la qualité requise. Mais tout le monde peut constater que si les ministres permutent entre les postes ou cèdent leur département à un wali ou à un haut fonctionnaire, la haute administration dans les ministères reste la même et quand des changements sont introduits, ils répondent aux critères habituels de clientélisme et certainement aussi – on en est encore à ce stade – de régionalisme. Où est alors la différence ?
K. M.
 

Comment (8)

    AL
    4 novembre 2013 - 21 h 07 min

    voici deux exemples de
    voici deux exemples de  »débureucartisation » effective depuis que l’on nous rabat les oreilles quant à sa suppression:
    1) dossier de demande de logement rural déposé à la Daïra il y a plus de 6 mois avec toutes les pièces demandées est revenu à la commune qui a envoyé une convocation il y 2 jours pour se présenter afin  »d’actualiser  » le dossier avec les nouvelles dispositions qui auraient été débureaucratisées :
    en fait on demande de renouveler l’extrait de naissance qui a moins d’une année, une copie de la CNI légalisée qui a été déjà fournie ,remplir à nouveau la fiche de renseignement et une nouvelle pièce qui est une déclaration sur l’honneur plus un certificat de résidence de plus de …5 ans !
    2) DJEZZY envoie une message pour demander de compléter le dossier d’achat d’une puce par une piéce d’identité …légalisée comme si on pouvait obtenir une ligne sans cette piéce et il faut se rappocher d’un centre sans savoir ou il est !

    zaim grincha
    4 novembre 2013 - 20 h 25 min

    déclaration solennelle:je
    déclaration solennelle:je présente mes excuses à la chaise roulante et l’informe qu’elle n’est en rien responsable de la mauvaise gestion dont souffre l’Algérie, car cette même chaise nous a prouvé que lorsque elle est bien occupée, peut faire des miracles (Eisenhower durant la seconde guerre mondiale.
    encore une fois: pardon.

    Anonyme
    4 novembre 2013 - 19 h 45 min

    la campagne électorale a
    la campagne électorale a débuté et les promesses pleuvent : Métro jusqu’à Blida et Boumerdes ! pour quand? on ne le sait pas et qui nous dit que les prix du pétrole ne vont pas dégringoler ?

    Amokrane
    4 novembre 2013 - 15 h 58 min

    Pour une Algérie souveraine
    Pour une Algérie souveraine avec un président ALGÉRIEN en bonne santé capable d’assumer ses fonctions.

    Le peuple algérien n’a pas un président au sens propre du mot. Avoir un président si malade, incapable de recevoir les acteurs politiques et économiques de son pays ainsi que ceux des autres pays est dangereux pour la souveraineté de l’Algérie. Le président d’un pays est à l’image de ce même pays. Nous imposer un président si malade, aphasique incapable de prononcer un discours et incapable de se mettre debout sur ses jambes est un affront fait à la fonction présidentielle et à tout un pays. Il est temps d’appliquer l’article 88 pour une Algérie debout, seine et regardant vers le futur.

    selecto
    4 novembre 2013 - 14 h 37 min

    Tayeb Belaiz qui a blanchi
    Tayeb Belaiz qui a blanchi son fils n’arrête pas de balancer les promesses bidons mais le peuple n’est pas idiot au point de le croire ou d’oublier qu’il était sinistre de « la justice ».

    Abou Stroff
    4 novembre 2013 - 12 h 35 min

    pas la peine de paniquer au
    pas la peine de paniquer au regard de ce que racontent nos augustes dirigeants. (…) les algériens lambda ont compris depuis des lustres, que nos augustes dirigeants ont un seul objectif en tête qui n’est rien d’autre que profiter au maximum de leur proximité des centres de distribution de la rente pour accumuler des richesses. en effet, qui pourrait nous convaincre que le drebki de service a été parachuté à la tête d’un grand parti pour participer à l’optimisation de notre bien-être? qui pourrait nous faire croire qu’un islamiste qui a renié son parti pour se consacrer l’encensement et à la glorification de son fakhamatouhou n’a d’autre objectif que celui de servir l’algérie et les algériens? qui pourrait nous faire croire que si flen ou si felten est à la tête d’un parti pour militer et réaliser un projet de société qui répond aux aspirations de la majorité des citoyens? les réponses sont évidentes et c’est parce que les réponses sont évidentes que les algériens, contrairement à ce que racontent nos augustes dirigeants, ne votent plus depuis longtemps. moralité de l’histoire: quoi que fassent nos augustes dirigeants et quoi que fassent les partis de la soi disant opposition, le taux de participation aux élections ne dépassera pas les 10%. (…)

    00213
    4 novembre 2013 - 11 h 17 min

    Une grande partie de la
    Une grande partie de la puissance des USA ou d’Israël repose sur l’alchimie entre les corps gouvernants et leurs peuples.
    .
    Chez nous, si un étranger critique nos responsables, nous y rajoutons deux couches supplémentaires.
    Et au vu de leur travail accompli, c’est tout à fait normal.
    .
    On est continuellement dans une relation conflictuelle et le manque de confiance se creuse dans l’esprit populaire.
    .
    Il faut que là haut ils assimilent que plus aucun gouvernement n’est à l’abri de la volonté du peuple, et de surcroit de la spontanéité algérienne.

    Rabah
    4 novembre 2013 - 9 h 21 min

    Qui a dit que « Les promesses
    Qui a dit que « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient  » ?
    Alors, vigilance, vigilance et vigilance chers frères et chères soeurs !

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