Désordre public

Par Kamel Moulfi – La violence qui s’est emparée des «nouveaux» quartiers de la banlieue d’Alger a pris ces derniers temps une tournure inquiétante qui amène à s’interroger sur l’attitude des services de police face à ce phénomène. La police a montré sa capacité à intervenir avec une grande efficacité, directement ou par la simple dissuasion qu’inspirent la présence en force de ses agents, en tenue et en civil, et par les interpellations si nécessaire, pour empêcher les rassemblements de rue à caractère politique ou social, pourtant absolument pacifiques et animés par des citoyens dont, le plus souvent, l’action ne comporte aucun risque sérieux en matière d’ordre public. Tout le monde l’aura constaté, les personnes qui tentent de se regrouper pour faire connaître leurs revendications ne portent que des banderoles ou des panneaux sur lesquels ils écrivent ce qu’ils réclament des pouvoirs publics. Il s’agit d’enseignants, de chômeurs, d’anciens appelés du service national, ou d’autres catégories de la population qui s’estiment lésées dans leurs droits et réclament réparation, et leurs actions sont annoncées à l’avance et menées par des organisations bien identifiées. Très souvent, d’ailleurs, non seulement leurs revendications sont reconnues légitimes – certes a posteriori – par les autorités mais elles sont satisfaites comme le démontre la vague d’augmentations de salaires qui ont été accordées en 2011 et en 2012. Personne ne comprend alors que des bandes de voyous puissent faire la loi dans certains quartiers, mener de véritables descentes punitives et engager des batailles rangées à l’aide d’armes blanches. La population des quartiers concernés vit dans l’insécurité et attend qu’il soit mis fin à ce genre de situation. Naturellement, la répression ne suffit pas à extirper les germes de violence, tout un travail de proximité vers les jeunes est à faire et c’est là que la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Alger est interpellée pour regarder ce qu’il y a à faire de ce côté et ne pas s’occuper uniquement des endroits plutôt tranquilles comme le centre de la ville.
K. M.
 

Comment (9)

    Anonyme
    12 novembre 2013 - 22 h 09 min

    Tout va bien…. 🙂
    Tout va bien…. 🙂

    yaya
    12 novembre 2013 - 20 h 31 min

    personnellement je pense
    personnellement je pense qu’il est urgent d’arreter de concentrer les gens dans des immeubles qui ressemble a des banlieue en FRANCE des annees fin 70 ce qui risque de faire de vrais explosions sociales.

    Anonyme
    12 novembre 2013 - 19 h 50 min

    Qui sème le vent récolte la
    Qui sème le vent récolte la tempête. Et ce n est qu un debut de tempête. Apres la vrais tempête, viendra l ouragan, apres viendra le grand cyclone. Apres le cyclone, les politiciens clochards que notre pays a produit avec la cooperation francaise seront partie pour toujours, avec eux leur heritiers, la nouvelle mafia et le reste de toute facon. Wait and see.

    Mohamed eel Maadi
    12 novembre 2013 - 16 h 58 min

    Il est possible d’avoir une
    Il est possible d’avoir une politique pour la jeunesse algérienne mais je crains que cela n’arrange personne en premier lieu ceux qui se servent d’eux pour des conflits interne pourtant c’est elle l’avenir de ce pays et à la voir aujourd’hui dans cet état déplorable n’augure rien de bon pour ce pays

    Sabeur C
    12 novembre 2013 - 15 h 19 min

    Et ce n’est que le début!
    Et ce n’est que le début! Parce que vous journalistes ne dénoncez pas assez ce phénomène!

    Anonyme
    12 novembre 2013 - 14 h 36 min

    aboustroff et 00213, a dose
    aboustroff et 00213, a dose homeopathique les embouteillages et la violence des quartiers produira sur la population les même effets que les pénuries des années de plombs et la violence de la décennies noirs a s’avoir une arme au mains du système pour asseoir son hégémonie sur les richesses et sur le peuple, ma ntewlou ma nkessrou, c’est la nouvelle trouvailles des services et des labo pour mater le peuple et le confiner dans un instinct de survie en l’occupant a chercher la tranquillité et tekhti rassou.

    El Fantôme
    12 novembre 2013 - 13 h 33 min

    La réponse est donnée par les
    La réponse est donnée par les premières lignes de l’article….Les hommes en bleu et en vert ne sont là que pour préserver la domination du clan au pouvoir ; s’ils voulaient l’Algérie serait un havre de paix ou les voyous de tout bord ne feraient pas leurs lois aux quatre coins de DZ. Actuellement la peur du policier ou du gendarme a systématiquement disparu comme s’il s’agissait d’un comportement normal, voulu par les décideurs.

    00213
    12 novembre 2013 - 13 h 28 min

    Malgré des carences
    Malgré des carences importantes, le travail de la police va en s’améliorant.
    On est passé d’une lutte anti-terroriste à une lutte contre la délinquance et le crime organisé.
    Il faudra juste une période d’adaptation qui sera plus longue car nous sommes en Algérie…
    .
    Il faut cependant se poser des questions quand on voit les commissariats plein à craquer en terme d’effectifs et de moyens, alors que dehors on peut circuler toute une nuit dans la capitale sans croiser la moindre patrouille.
    Il faut juste les faire bosser, car les policiers ne sont que des algériens parmi tant d’autres (…).
    .
    Aucun ordre publique ne peut être établi si le citoyen n’a pas la « peur du policier ».
    Si un voyou sait qu’il peut croiser un véhicule à n’importe quel moment, son passage à l’acte sera beaucoup plus difficile.
    En résumé, il faut une présence sur le terrain plus accentuée et un quadrillage des zones criminogènes à l’échelle nationale, dans les horaires les plus reculés de la nuit.
    .
    Pour ce qui est du volet social, il est clair que rien est fait pour canaliser la jeunesse.
    Mis à part des terrains de foot rocailleux délimités avec des bidons de poubelles et transformés en parking la nuit.
    Pour l’anecdote, j’ai vu des Établissements de jeunes qui proposés des ateliers pingpong ouvrir jusqu’à 15h, pendant que tous sont à l’école, alors qu’il serait plus judicieux d’ouvrir ces établissements avec une meilleure palette d’activité beaucoup plus tard dans la nuit et le weekend.
    Il y a donc encore des responsabilités à déterminer et des sanctions à prendre pour faire le ménage chez l’administration des bras cassés.

    Abou Stroff
    12 novembre 2013 - 12 h 59 min

    le jeunesse est perdue parce
    le jeunesse est perdue parce que le système est perdu. en effet, l’algérie est devenue l’un des états les plus policés (en terme d’encadrement de la plèbe) au monde. pourtant, le citoyen lambda ressent une peur bleue dès qu’il franchit la porte de sa maison (la peur bleue est souvent présente même à l’intérieur de la maison). la police, en algérie, n’a pas pour mission essentielle de protéger le citoyen lambda. sa mission principale consiste à protéger le régime. c’est d’ailleurs pour cela que les rassemblements à caractère politique sont réprimés tandis que les voyous se pavanent au vu et au su de la police. moralité de l’histoire: le citoyen lambda a compris, depuis longtemps que l’état algérien est absent et l’état algérien est encore plus absent depuis que celui qui l’incarne est absent, c’est à dire depuis presque une dizaine d’années.
    PS: de quel modèle la jeunesse algérienne pourrait-elle s’inspirer? de nos augustes hommes politiques qui devraient faire office d’élites alors qu’ils ne sont, dans leur grande majorité, que des prédateurs connus et reconnus? de nos augustes entrepreneurs qui ne produisent quasiment rien mais qui manoeuvrent pour être le plus près possible des distributeurs de rente? de nos élèves qui trichent au bac et qui ne sont pas sanctionnés? de nos augustes universitaires qui copient et collent des thèses (à partir du net, entre autres) et se métamorphosent en douktour? voilà les questions pertinentes qui génèrent les réponses appropriées, lesquelles réponses permettent de comprendre la violence et la déliquescence généralisées au sein desquelles évolue la société algérienne.

Les commentaires sont fermés.