Benyounès et Tebboune boudent-ils le français Lafarge ?

Lafarge-Algérie a inauguré aujourd'hui lundi, dans la zone industrielle de Rouiba, le premier laboratoire de développement de la construction en Afrique. La cérémonie devait se dérouler, selon les annonces de Lafarge, en présence du ministre de l’Industrie et de celui de l'Habitat. Les deux responsables, Amara Benyounès et Abdelmadjid Tebboune, n’ont finalement pas fait le déplacement à la zone industrielle de Rouiba pour assister à la cérémonie, laissant la voie ouverte à la spéculation quant aux véritables raisons de leur défection. La question a d’ailleurs été posée au PDG du groupe Lafarge, Bruno Lafont, qui a estimé que l’absence des deux membres du gouvernement était due à d’autres engagements, rappelant que le secrétaire général du ministère de l’Habitat avait, pour sa part, fait le déplacement à Rouiba. A propos justement des relations de l’entreprise française avec les autorités algériennes, Bruno Lafont estimera que «les relations sont normales», arguant que les turbulences des premières années étaient dues à une période de découverte nécessaire. D’autres sources nous confirment pourtant que les deux ministres, invités en bonne et due forme, ont choisi sciemment de ne pas faire le déplacement à Rouiba, ce qui dénote que les relations du groupe français avec le gouvernement ne sont pas aussi bonnes que veulent le laisser entendre les responsables français. Depuis quelque temps, les choses semblaient pourtant rentrer dans l’ordre entre le cimentier et le gouvernement, notamment après la conclusion de partenariats en vertu de la règle 51/49 instaurée par Ahmed Ouyahia pour la construction de nouvelles cimenteries. Aujourd’hui, le gouvernement a apparemment des raisons qui le poussent à prendre quelques distances avec Lafarge. Il est à rappeler que le français a donné, dès son arrivée en Algérie, des raisons de mécontentement aux pouvoirs publics qui, de toute façon, ne l’attendaient pas. Après plusieurs tentatives infructueuses de pénétrer le marché algérien, le groupe Lafarge a, en effet, contourné le problème en rachetant, en 2007, à l’Egyptien Sawiris les cimenteries de M’sila et de Mascara qui appartenaient au groupe Orascom Cement. Un accord qui avait provoqué la colère du gouvernement mis devant le fait accompli et l’a obligé à revoir la réglementation pour se prémunir contre ce genre d’opération.
Meriem Sassi
 

Comment (5)

    Patchwork
    19 novembre 2013 - 10 h 27 min

    Lafarge = Foutage de gueule!
    Lafarge = Foutage de gueule!

    Dr Sali
    19 novembre 2013 - 8 h 49 min

    OUI CEST IN´VESTISSEUR BIDON
    OUI CEST IN´VESTISSEUR BIDON IL PENSE QUE L ALGERIE CEST UN GOURBY COMME LE DISE BIEN LES FRANCAIS ET CROYER OU PAS AVEC UN PEUX DE CORUPTION IL SE CROIE PROPRIAITAIRE DE NOTRE ALGERIE ,
    POURQUOI IL NE PROPOSE CELA AUX EMIRATS ARABE .
    EUX IL SONT FORT ET LES ENVOIES AILLEURS ,
    ALORS L ALGERIE CEST LELDORADO DES INVESTISSEURS BIDON ET IL SONT LES BIENVENUES AVEC UNE POIGNER DE DOLARS NOS RESPONSABLES TOUT EST A VENDRE CHEZ NOUS .

    Ness maascar
    18 novembre 2013 - 20 h 42 min

    Ils n’ont pas eu leurs parts
    Ils n’ont pas eu leurs parts du gâteau tout simplement !

    00213
    18 novembre 2013 - 20 h 38 min

    Et ils ont raison mais peut
    Et ils ont raison mais peut être pas pour les mêmes raisons.
    Lafarge se permet de faire une supra cérémonie en criant sur tous les toits qu’il vient de créer son quatrième laboratoire internationale en Algérie.
    Et tout le monde reste ébahit en imaginant qu’un acteur de renommé mondial va se baser technologiquement chez nous.
    .
    Sauf que le montant des investissements est de seulement 190 millions dinars (soit moins de 1,4 millions d’euros) dont la modique somme de 38 millions de dinars pour l’équipement (soit 320.000 euros)
    En gros, c’est du grand f… du gueule !
    La machine la plus simple pour tester la capacité de compression, de torsion de d’extension du béton vaut au minium 100.000 euros.
    Alors avec leurs 320.000 euros, je ne vois pas trop comment peuvent ils équiper décemment un « centre internationale ».
    C’est juste un effet d’annonce avec quelques salles, 2 machines et 3 ordinateurs.
    Ce type d’opération de communication confirme qu’à leurs yeux notre pays est juste un marché d’incapables.
    Pendant ce temps là, ils continuent à traire la grosse vache.
    .
    Comme d’habitude on lèche les étrangers pour venir nous apporter quelques bribes de savoir et notre université forme des vendeurs de cigarette dans des conditions dramatiques.
    Le comble c’est ce ministre qui se permet de dire hier sur la radio, que l’université algérienne est performante.
    Juste par curiosité, j’ai demandé à mon neveu le référentiel des modules dispensé dans ses études d’automatisme puis on a échangé sur les objectifs de compétence :
    C’est simplement affligeant et complétement déconnecté de la réalité…
    .
    Messieurs les auto-satisfaits, investissez dans le savoir car c’est la seule chose qu’on peut pas acheter et qui nous sortira de l’age de pierre.

    MACIZEL
    18 novembre 2013 - 20 h 25 min

    ça fait 08 mois que Lafarge
    ça fait 08 mois que Lafarge n’a pas payé ses sous traitants Algériens, et surtout les ministres n’ont pas reçu le quitus d y aller, c’est tout, un vent nouveau souffle à Alger, j’espère que ça ne sera pas une tornade.

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