Les autorités font appel aux sages pour ramener la paix à Guerrara

Quelques jours après les affrontements de Guerrara, les autorités de la wilaya de Ghardaïa font appel aux sages pour ramener de nouveau la paix dans cette ville située à 120 km au nord-est de la vallée du M’zab. Sous l’égide du wali, une première réunion a été tenue avec l’ensemble des représentants des deux communautés, mozabite et arabophone. Les représentants de la société civile ont été également conviés à cette concertation afin de mettre fin à ces tensions de plus en plus récurrentes et qui rendent la vie difficile aux populations locales. L’ensemble des acteurs sociaux ont mis l’accent sur la nécessité d’instaurer un dialogue intercommunautaire permanent pour rendre possible le vivre ensemble. Cette première rencontre a permis tout d’abord de crever l’abcès et mettre sur la table tous les problèmes sous-jacents. Les discussions se sont déroulées en deux temps. Il y a eu une première étape avec les représentants de la société civile et les élus d’une des parties en conflit. Il y a eu ensuite des discussions avec l’autre partie. Au cœur de ce dialogue, qui va se poursuivre dans les jours à venir, il y a les sages des deux parties, vivement sollicités pour qu’ils aient un rôle actif à même de prévenir ce genre d’événements et d’affrontements qui tournent parfois au drame. La rencontre s’est articulée sur la mise en place d’un dialogue constructif censé promouvoir de «meilleures conditions» de vie et de travail pour les habitants de Guerrara, instaurer une justice sociale et trouver un terrain d’entente entre les antagonistes. Une mission qui s’annonce difficile, mais que les autorités locales veulent réussir en cherchant notamment un consensus sur la manière de résoudre définitivement ce conflit. Un conflit qui s’est traduit par des heurts enregistrés dernièrement entre des jeunes des deux communautés, après un match de football ayant opposé deux équipes locales pour le compte du championnat de wilaya. Des dizaines de supporters des deux équipes se sont livrés à des actes de vandalisme et de pillage, saccageant et incendiant des dizaines d’habitations, des locaux commerciaux, des véhicules particuliers, le mobilier urbain ainsi que des édifices publics. Fort heureusement, il n’y a pas eu de mort. Une centaine de personnes impliquées dans ces actes de destruction de biens publics et privés ont été interpellées et présentées devant le procureur de la République.
Evènements de Guerrara : 9 personnes écrouées
De la centaine de personnes arrêtées dans le sillage des événements de Guerrerra, 9 ont été écrouées par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa. Ces 9 personnes ont été inculpées pour attroupement armé sur la voie publique, destruction, incendie volontaire et tentative de vol de biens publics et privés, ainsi que pour agression sur agents de l'ordre en mission, conformément aux articles 88 et 97 du code de procédures pénales, a précisé dans un communiqué de presse la cellule de communication de la Sûreté de Ghardaïa. Aussi, 13 autres individus ont été placés sous contrôle judiciaire, tandis que 110 autres impliquées dans ces événements ont bénéficié d'une citation directe le jour du procès. Les investigations effectuées par les forces de sécurité pour arrêter les auteurs des actes de vandalisme et de destruction, qui ont secoué les 24 et 25 novembre la ville de Guerrara, ont permis l'interpellation de 132 personnes présumées impliquées dans ces événements. Les interpellations et arrestations effectuées par les forces de police pour rétablir l'ordre et le retour au calme se sont déroulées dans le respect des lois de la République concernant les droits de l’Homme, souligne-t-on dans le même communiqué. Ces incarcérations sont annoncées alors que les autorités locales tentent de ramener le calme dans la ville de Guerrerra, en s’appuyant sur les sages des deux communautés, mozabite et arabophone, et les représentants de la société civile.
Sonia B.
 

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