Un décret sur les équivalences pour satisfaire les étudiants
Une des revendications posées par les étudiants des diverses villes universitaires visitées par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, dans sa tournée des wilayas, ces derniers mois, vient d’être satisfaite, il s’agit de l’équivalence entre la licence issue de l’ancien système et celle du système LMD (licence-master-doctorat). Un décret dans ce sens sera promulgué au plus tard la semaine prochaine, a indiqué, hier mercredi, à Aïn Témouchent, Abdelmalek Sellal. «Ce décret permettra aux diplômés du système LMD de mieux s’intégrer dans le monde du travail», a souligné M. Sellal, en réponse aux étudiants du centre universitaire d’Aïn Témouchent qui l’interpellaient sur les difficultés qu’ils rencontrent dans les procédures de recrutement. Ce décret a été élaboré, selon le Premier ministre, avec le concours de la Fonction publique. Les étudiants ont constaté que la licence (bac+3) n’ouvrait droit à aucun poste dans la Fonction publique et que le passage au master ne pouvait se faire pour tous les titulaires de la licence, automatiquement. Le Premier ministre a souligné l’importance de l’investissement fait par l’Algérie dans l’Université, mais tout le monde constate que les résultats n’ont pas suivi. La place occupée par les universités algériennes dans les classements internationaux montre que leur niveau est encore faible. Pourtant, Abdelmalek Sellal fait preuve d’un optimisme remarquable en affirmant que l’Algérie est appelée à être une «véritable puissance technologique» au regard de la «richesse» de ses ressources humaines. Au début de ce mois (voir article sur Algeriepatriotique du 3 décembre 2013), le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a été très critique à l’égard du niveau de formation des diplômés des instituts de pétrole qui, d’après lui, n’ont pas les qualités nécessaires pour travailler dans une entreprise de la taille de la Sonatrach. La bataille de la qualité de la formation est une des autres revendications des étudiants qui veulent des diplômes qui ont une valeur, qu’il s’agisse de la licence ancien système ou des diplômes du système LMD ; des diplômes qui leur permettent d’accéder à un emploi ou de poursuivre leurs études. Les Français et les Canadiens ont été appelés à la rescousse pour aider l’université algérienne à rattraper son retard et à améliorer le produit de la formation. Cette démarche est conforme à l’intérêt de ces deux partenaires, sachant que beaucoup d’étudiants choisissent, à la fin de leurs études, d’aller en France ou au Canada pour y trouver un emploi ou faire de la recherche.
Kamel M.
Comment (13)