Human Rights Watch dénonce les atteintes aux libertés en Algérie

Dans son dernier rapport consacré aux différents pays de la planète, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a, concernant l’Algérie, surtout mis l’accent sur la poursuite et la multiplication des atteintes aux libertés collectives et individuelles des citoyens.

Dans son dernier rapport consacré aux différents pays de la planète, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a, concernant l’Algérie, surtout mis l’accent sur la poursuite et la multiplication des atteintes aux libertés collectives et individuelles des citoyens.
Liberté d’expression, de la presse, de réunion, d’association, de manifestation, d’exercice syndical… tout est passé au peigne fin par l’organisation qui constate que «malgré la levée de l'état d'urgence en avril 2011 et l'adoption de nouvelles lois sur les libertés d’association et des médias, ainsi que sur les partis politiques, l'Algérie a fait peu de progrès sur la protection des droits humains». «Les autorités ont continué à restreindre la liberté de réunion et d’association, interdisant les réunions et les manifestations. Elles ont réprimé les droits syndicaux, ayant souvent recours à des arrestations et des poursuites à l’encontre de dirigeants et militants syndicaux», a relevé HRW. Le rapport fait la part belle aux pressions de tous ordres exercées contre les syndicalistes à travers le territoire national en mettant en avant quelques exemples parmi les événements les plus médiatisés, comme l’épisode de l’interdiction des syndicats autonomes. «Les autorités algériennes se livrent à des manœuvres administratives visant à refuser le statut juridique aux syndicats indépendants. La loi sur la légalisation de nouveaux syndicats exige seulement que ces groupes signalent aux autorités qu'ils existent, et non de leur demander la permission de se former. Mais les autorités refusent parfois de délivrer un reçu prouvant qu'elles ont été notifiées», note, en effet HRW qui cite, à ce sujet, le cas du Syndicat des enseignants du supérieur solidaires qui a déposé ses documents le 19 janvier 2012. «Il n’a obtenu aucun reçu à l'époque et n'a pas encore eu de réponse du gouvernement, ce qui signifie qu'il ne peut pas fonctionner légalement», indique l’organisation qui constate que les autorités algériennes en 2013 «ont de plus en plus sévi contre les efforts des travailleurs pour former des syndicats indépendants et organiser et participer à des manifestations et des grèves pacifiques». «Les autorités ont bloqué des manifestations syndicales, arrêté des syndicalistes arbitrairement, et engagé des poursuites contre certains d’entre eux sur des accusations criminelles, alors que le véritable motif derrière ces poursuites semble avoir été le châtiment pour activités syndicales», dénonce HRW. «En 2013, les autorités ont inculpé plusieurs militants des droits humains et des dirigeants syndicaux d’infractions liées à l'exercice pacifique de leur droit de se réunir ou d’exprimer leur soutien à des grèves et des manifestations», note encore l’organisation. Concernant le volet «liberté de la presse», l’organisation, note que l'État gère toutes les stations de télévision et de radio et constate que «lorsqu’il s’agit de questions clés, telles que la sécurité et la politique étrangère et économique, elles diffusent la ligne officielle et ne tolèrent pas de commentaire dissident ou de reportages critiques». Et si HRW tient à prendre acte du fait que la loi de janvier 2012 sur l'information a éliminé les peines de prison, l’organisation relève que la réglementation en question a augmenté les amendes pour les journalistes qui commettent des délits d’expression.
Amine Sadek
 

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