L’ex-colonel du DRS Chabane Boudemagh porte plainte contre Amar Saïdani

De plus en plus de voix s'élèvent contre les déclarations calomnieuses du secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, contre la structure la plus sensible de l'ANP, à savoir le Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Dans une déclaration adressée à Algeriepatriotique, le colonel à la retraite Chabane Boudemagh, soucieux de la sécurité de son pays et de sa stabilité, a décidé de porter plainte contre Saïdani. «C'est avec consternation que nous avons appris les propos d’Amar Saïdani, ayant le titre controversé de secrétaire général du parti du Front de libération nationale, à l'endroit du Département de renseignement et de sécurité, et de son premier responsable, à la fois organe de sécurité du ministère de la Défense nationale et corps constitué appartenant à l'Armée nationale populaire», souligne-t-il d'emblée. Il dénonce «avec vigueur le contenu des accusations belliqueuses colportées à l'encontre de l'institution, des hommes et des femmes qui la composent, des officiers qui font et qui en faisaient partie ainsi que de l'ensemble de ses responsables successifs, notamment en exercice à ce jour». Pour Chabane Boudemagh, il s'agit d'une «agression effective par un personnage, porte-voix de ceux qui contribuent de manière médiate et immédiate à des manœuvres déstabilisatrices perverses». C'est aussi pour lui, «une grave dérive» qui porte atteinte à une institution de souveraineté «autour de laquelle s'organisent la consolidation et le développement du potentiel de défense de la nation». Le colonel Boudemagh ne s'arrête pas là. «Nous mettons les autorités civiles et militaires devant leurs responsabilités respectives à l'effet de réprimer avec toute la rigueur de la loi une infraction commise au préjudice de la sécurité de l'Etat. Nul ne peut s'en dérober et chacun se doit d'assumer sa pleine responsabilité», martèle-t-il. Car les propos tenus à l'encontre du DRS «représentent des accusations contre l'ensemble de ses effectifs passés, présents et futurs». «Personnellement, et en ma qualité d'ancien officier supérieur du DRS, et à l'instar de l'ensemble des personnels des corps constitués que compte l'ANP, je me considère cible de ses attaques, et me réserve tous les droits de poursuites devant les juridictions compétentes.» Il estime ainsi que la conjonction de ces accusations dans la perspective de l'élection présidentielle «exprime l'agonie d'une clientèle politique dans sa visée de pérenniser un système sous la seule autorité du capital privé et de s'assurer l'impunité du fait d'accaparement illégal de ce même capital par le biais des malversations, plus d'une décennie durant, et sur lesquelles ont enquêté les loyaux hommes et femmes qui composent les effectifs du DRS objet d'accusations». Le colonel indique que «l'instabilité procède du refus de la liberté de choix, et les risques d'instabilité que les uns lient à ce refus d'imposer un choix unilatéral sont l'expression d'une menace volontaire de chaos voulant être opérée par une prise en otage du pays». «La présente situation habilite tout Algérien patriote de concourir à faire prendre, par les autorités respectives, les mesures que commande la sauvegarde des institutions de la République», conclut-il. D'autres réactions de moudjahidine et d'anciens militaires sont également attendues pour dénoncer le grave dérapage de celui qui dirige le parti censé incarner les valeurs du FLN historique.
Sonia B.
 

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