Brahimi aux Syriens : «Pardonnez-moi pour l’échec de Genève 2 !»

Après trois semaines d’âpres négociations entre les deux délégations syriennes à Genève pour trouver un terrain d’entente, c’est l’impasse totale. C’est le médiateur de l'ONU, Lakhdar Brahimi, qui en fait le constat, en se disant «tout à fait désolé» et en s'excusant auprès du peuple syrien «dont les espoirs étaient si grands». Brahimi n’a fixé aucune date pour une possible reprise des pourparlers. Sur un ton diplomatique, il invite aujourd’hui les deux délégations à «rentrer et à réfléchir à leurs responsabilités» pour décider si elles veulent que ce processus continue ou non», a déclaré Brahimi à la presse. Les deux délégations avaient buté sur les priorités à discuter : les représentants de «l’opposition» exigent la mise en place d’un gouvernement de transition qui devrait, selon eux, mettre automatiquement fin au régime de Bachar Al-Assad, tandis que les représentants du gouvernement mettent en avant l’impératif de mettre fin au terrorisme en Syrie avant toute discussion, en acceptant le principe de discuter, ultérieurement, d’une formule consensuelle se rapportant au gouvernement de transition tant souhaité par tous les soutiens de l’opposition syrienne, Etats-Unis en tête. Or, la délégation de l’opposition sait pertinemment, sur ce point, que la fin du terrorisme en terre syrienne signerait fatalement le déclin de la rébellion armée dont elle se réclame. Le diplomate algérien espère que ce «temps de réflexion conduira en particulier le gouvernement à rassurer l'autre partie (sur le fait) que quand ils parlent d'appliquer le communiqué de Genève, ils comprennent que l'autorité gouvernementale transitoire doit exercer les pleins pouvoirs exécutifs. Bien sûr, combattre la violence est indispensable», a-t-il indiqué.
R. Mahmoudi
 

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