Des milliers de lycéens candidats au bac protestent à Alger

Les assurances données par le ministère de l’Education nationale pour régler la question des cours de rattrapage ne semblent pas avoir été suffisantes pour calmer les lycéens. Surtout ceux qui s’apprêtent à passer le baccalauréat. Aujourd’hui encore, à Alger, des milliers de lycéens ont refusé de rejoindre leurs classes et continuent de protester contre le calendrier visant à rattraper les cours ratés durant la dernière grève des enseignants. De Hussein Dey à Bab El Oued, en passant par Bab Ezzouar, plusieurs établissements scolaires ont été boudés par les élèves qui disent ne pas croire aux promesses du ministère de l’Education et exigent de connaître dès maintenant le seuil du programme qui rester à dispenser. C’est le quatrième jour consécutif de protestation de ces lycéens qui affichent leur mécontentement et refusent de payer pour un conflit dont ils sont victimes. Un groupe de lycéens s’est même déplacé jusqu’à l'annexe du ministère de l'Education nationale aux Annassers afin d’exiger haut et fort «la limitation du seuil des cours avant fin avril». Pour eux, les cours de rattrapage suite à la grève des enseignants sont «inacceptables». «Nous refusons d’abdiquer. Nous refusons de payer les conséquences d’une situation créée par le ministère lui-même et les enseignants. Nous sommes les victimes de ces conflits interminables entre la tutelle et les enseignants et, de ce fait, nous avons décidé d'entamer une grève ouverte et de boycotter les cours jusqu'à l'aboutissement de notre revendication majeure, à savoir la limitation du seuil des cours avant fin avril», a relevé l’un des protestataires qui justifient cette revendication par la nécessité d’avoir suffisamment de temps pour préparer les examens du baccalauréat. Dans un communiqué adressé aux médias le 24 février, le département de Abdelatif Baba Ahmed a tenté de rassurer les candidats aux examens et la famille de l’éducation dans son ensemble quant à la continuité normale de l’année scolaire. Le ministère de l’Education dit comprendre totalement l’inquiétude qui s’est emparée des élèves, notamment ceux du cycle secondaire et dit avoir entamé l’évaluation de la situation à travers le déploiement des inspecteurs. Les premiers résultats obtenus permettent ainsi au ministère de rassurer les élèves sur la «maîtrise de la situation» en ce sens que le retard ne se répercutera pas négativement sur les élèves avec une charge supplémentaire de cours. Le département de Baba Ahmed s’engage ainsi devant les millions d’élèves à garantir un climat de travail tout à fait normal, loin de toute tension et perturbation. Des garanties jugées insuffisantes par les élèves qui poursuivent la protestation. Le ministère de l’Education n’a finalement pas pu calmer les lycéens.
Sonia B.
 

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