La LADDH condamne la répression des manifestants à Alger

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme s’élève contre la violente répression qui s’est abattue sur les manifestants contre le 4e mandat à Alger. Dans une déclaration rendue publique durant la journée, la LADDH condamne fermement cette atteinte à un droit élémentaire, celui de manifester et d’exprimer librement son opinion politique. La LADDH dénonce énergiquement cette répression et exige «la libération de toutes les personnes». Pour cette organisation de défense des droits de l’Homme, «le comportement du pouvoir indique que ce dernier se considère en état de guerre contre la population algérienne et qu’à ce titre l’union la plus large doit se concrétiser pour débarrasser le pays des clans, quels qu’ils soient, qui entraînent le pays». «Ce jour, le 1er mars 2014, alors que se tenait un rassemblement pacifique au centre-ville d’Alger, faculté centrale, pour protester contre le 4e mandat, le pouvoir algérien a bouclé toute la zone et embarqué manu militari tous les citoyens et citoyennes venus pour y participer, en particulier les organisateurs de cette initiative ainsi que le président de la LADDH, Me Salah Dabouz, et M. Yacine Zaid, membre du bureau national, qui étaient venus en tant qu’observateurs», a relevé la Ligue. «Les agents de police ont, sans ménagement aucun, interdit à tout Algérien et Algérienne de s’approcher du lieu du rassemblement comme ils ont tout fait pour enlever tout appareil photographique afin de ne laisser aucune trace de cette répression», a affirmé la LADDH.
La Ligue de Benissad dénonce aussi
La ligue de Noureddine Benissad dénonce, elle aussi, la dispersion violente du rassemblement pacifique qui devait se tenir ce samedi devant la faculté centrale de l’université d’Alger en plein centre-ville. «Exprimant leur rejet du 4e mandat pour le président sortant, des dizaines de personnes ont été malmenées et arrêtées par les forces de l’ordre, en uniforme et en civil. Des journalistes et des membres de la LADDH sont parmi les personnes arrêtées», affirme Noureddine Benissad dans un communiqué. Il dénonce avec énergie «ces arrestations musclées, visant à empêcher des citoyennes et des citoyens à exercer leurs droits d’expression et de rassemblement pacifiques». Pour lui, «ces pratiques reflètent la dégradation perpétuelle de l’état des libertés et des droits de l’Homme en Algérie, malgré «la levée officielle de l’état d’urgence». La ligue qu’il dirige rappelle aux autorités «leurs engagements nationaux et internationaux en matière du respect des droits de l’Homme et prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur ces dérives qui interviennent en période de tensions politiques, économiques et sociales». Cette organisation reste ainsi «attachée, plus que jamais, aux principes immuables qui fondent une société démocratique».
Sonia B.

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