Le SG du FLN Amar Saidani s’autoproclame porte-parole des Algériens : «C’est nous le peuple !»

Amar Saïdani a bien du culot ! Le chef contesté du FLN ne se gêne plus de parler au nom du peuple et décide de son avenir d’ailleurs. Lors d’un meeting organisé aujourd’hui à l’hôtel Mazafran de Zéralda, sur la côte ouest algéroise, Saïdani a dénié aux opposants au quatrième mandat de parler au nom des Algériens. «Le peuple, c’est nous. Le peuple, c’est vous. Vous le représentez bien et dignement», a-t-il lancé à l’adresse de quelques centaines de jeunes du parti ramenés pour assister à ce meeting de campagne pour le candidat Abdelaziz Bouteflika. Amar Saïdani s’en est pris violemment à ceux qui appellent au boycott, estimant qu’«ils ont peur de l’urne». Le trublion Saïdani, qui n’arrive pas à faire l’unanimité dans son propre parti, s’arroge ainsi le droit de s’exprimer au nom du peuple algérien en affirmant que «l’unique vœu du peuple, c’est de voir Bouteflika rester président. Nous œuvrons aujourd’hui ensemble pour concrétiser ce rêve de tout Algérien». Saïdani ira jusqu’à parler d’«une campagne propre», lui qui tient un meeting avant même la date réglementaire. «Le monde entier nous regarde. Nous sommes tenus de réussir ce grand rendez-vous de la démocratie. Nous allons mener une campagne exemplaire. Nous devons aller vers tous les électeurs et les convaincre par tous les moyens de donner leur voix au raïs pour qu’il accomplisse son œuvre magistrale de reconstruction et de développement de l’Algérie», poursuit-il, couvrant d’éloges le chef de l’Etat. Le SG du FLN s’est attaqué directement au candidat Ali Benflis, en mettant en garde les jeunes contre le «chant des sirènes». «Il y a un seul candidat des jeunes, c’est Abdelaziz Bouteflika», insiste-t-il. «Le FLN est la locomotive du pays. Ses jeunes militants, que vous êtes, sont son épine dorsale. Vous avez choisi le camp des vainqueurs», affirme-t-il, assurant que «rien ne nous volera la victoire». Pour Saïdani, ceux qui crient à la fraude «paniquent en constatant la popularité de notre candidat». Car, affirme-t-il, «s’il y a réellement la fraude, le Conseil constitutionnel aurait réagi». Saïdani a cependant refusé de sortir de la campagne électorale, refusant d’aborder ou de commenter d’autres sujets d’actualité politique nationale. Il faut rappeler que depuis ses agressions verbales contre le Département du renseignement et de la sécurité, Amar Saïdani perd la voix et se contente de faire une campagne plutôt light pour le 4e mandat.
Sonia Baker
 

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