Merci M. Sellal !

J'avoue que j'ai toujours éprouvé une sympathie sincère pour vous, vous que je ne connais pourtant pas. Non pas parce que je suis énarque comme vous, étant de ceux et celles qui ont décidé de servir l'Algérie et l'Etat algérien, et non pas les régimes successifs et les hommes qui les ont dirigés. Ni parce que je suis votre voisin de Skikda, que vous connaissez certainement bien, comme moi je connais Constantine, mais parce que je suis sûr et certain qu'un homme qui a, comme vous, la réputation d'être un farceur, un blagueur, «un bon vivant» comme on dit chez nous – avec tout ce que cela implique de sincérité ou de dilettantisme –, et qui accepte d'être publiquement traité par un ami de «halouf» ou «hlillif», ce qui est, par exemple, impensable pour Ouyahia, qui raffole des Si Ahmed, même de la part de ses «intimes», si tant est qu'il en ait, ne peut pas être un salaud ni un raciste, comme le laissaient croire, hélas !, les paroles malheureuses que vous aviez imprudemment prononcées devant la caméra d'Ennahar TV, à l'encontre de nos frères et sœurs chaouis. Ces propos choquants ne m'auraient, par contre, nullement étonné si je les ai entendus de la bouche d'un des membres du noyau dur des aventuriers du clan présidentiel, dont vous n'êtes, somme toute, comme tant d'autres, que le serviteur zélé et intéressé et qui veulent mettre notre pays à feu et à sang pour nous imposer leur candidat, qui est pourtant dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses fonctions. On l'a vu face au vice-Premier ministre portugais, malgré tous les artifices et les précautions déployés par ses médecins et les techniciens de l'ENTV. En tant que croyant, je ne doute pas un seul instant que c'est Dieu qui vous a fait faire le «faux pas» de l'aéroport de Constantine afin de créer les conditions objectives nécessaires à l'intervention salutaire du président Zeroual du 19 mars 2014, qui a secoué la conscience engourdie ou anesthésiée par l'argent du gaz et du pétrole, semé à tous les vents, de pas mal de nos compatriotes. Je crois aussi que c'est Lui, qui donne la vie et la mort, la santé et la maladie, qui a fait provoquer le mini AVC, qui a mis le président Abdelaziz Bouteflika dans la situation physique et mentale critique dans laquelle il se trouve depuis le 17 avril 2013, lui qui se moquait du peuple algérien, qu'il sait profondément lassé de lui et de son immobilisme, en déclarant, une année auparavant, à Sétif : «Tab djenanena, tab djenanana, tab djenanena !» pour nous faire croire qu'il n'allait pas se présenter pour un 4e mandat.
M. Medelci, encore lui, un de ses proches, est allé même jusqu'à qualifier de «blague» la question d'un journaliste au sujet d'un éventuel 4e mandat. En agissant de cette manière indigne d'un chef d'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le mal élu et le mal aimé par le peuple algérien pour toutes les raisons que l'on sait, a commis un grave mensonge, qui nuit considérablement à sa crédibilité et à l'image de notre pays. J'espère que le président sortant et les aventuriers du clan présidentiel finiront par entendre raison et renoncer d'eux-mêmes au mandat de tous les dangers, décrié par l'écrasante majorité du peuple algérien, qui est au courant des menaces sordides et des terribles pressions qui ont été exercées sur de nombreux compatriotes pour les obliger à signer les formulaires de soutien à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika et du dispositif frauduleux mis en place par ces prédateurs cupides et obstinés pour imposer au pays leur candidat par la force et la fraude massive. J'espère que l'appel à la raison lancé le 19 mars 2014 par l'ancien président de la République, M. Liamine Zéroual, sera entendu et que la perche qu'il a fraternellement et spontanément tendue au président Bouteflika, soit saisie.
Tous les Algériens savent que M. Liamine Zéroual était contre la mise en œuvre de l'article 88 de la Constitution algérienne, relatif à l'empêchement, à Bouteflika lorsqu'il était à l'hôpital militaire français du Val-de-Grâce où il avait séjourné pendant presque 3 mois, à la suite de son AVC du 17 avril 2O13. De nombreuses personnalités politiques et de la société civile algérienne avaient pourtant instamment demandé l'application des dispositions de cet article et suggéré que M. Liamine Zéroaul préside un gouvernement d'union nationale, de transition, pour une durée deux années. En tout état de cause, contrairement à l'Algérie d'avant le communiqué du président Zéroual du 19 mars 2014, qui était quelque peu hésitante ou plus ou moins partagée, malgré l’ébullition politique et sociale qui la caractérisait et les vives inquiétudes exprimées ici et là par différentes personnalités nationales, l'Algérie de l'après-communiqué est majoritairement pour le changement maintenant et reconnaît quasi unanimement les risques énormes du statu quo qui mène le pays droit contre le mur.
Elle est majoritairement déterminée et résolue à faire échec à la forfaiture que les aventuriers du clan présidentiel préparent contre le peuple algérien et la République.
Rabah Toubal
 

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