Nouveaux convertis

Par Karim Bouali – La campagne électorale a commencé, comme d’habitude, timidement, bien qu’elle ait été précédée d’un bouillonnement dans les médias et dans les microcosmes qui n’a finalement pas réussi encore à faire bouger la population, ni dans un sens ni dans un autre. Les candidats à la présidentielle se retrouvent en compétition entre eux et en même temps, pour la première fois, apparemment «solidaires» face à ceux qui appellent au boycott du scrutin du 17 avril. Pour la première fois aussi, les boycotteurs d’une élection dans notre pays ont eu le droit de faire campagne. Les salles de réunion leur sont ouvertes avec les autorisations qu’il faut et leurs activités sont répercutées par les médias lourds publics, télévision en tête. Doit-on en conclure comme le pensent beaucoup d’observateurs que le droit accordé aux boycotteurs de faire connaître leurs arguments à l’opinion publique et de mobiliser l’électorat contre ce scrutin est une «ruse de guerre» du clan présidentiel, dans la mesure où l’abstention joue en faveur du président-candidat ? On peut comprendre également que ces boycotteurs puissent avoir les faveurs du système en découvrant qu’il s’agit d’une coalition de partis qui ont eu à être associés au pouvoir par le passé et de personnalités politiques dont plusieurs ont occupé des postes importants dans le gouvernement, à l’exemple d’Ahmed Benbitour, plusieurs fois ministre puis chef de gouvernement sous la présidence de Bouteflika d’ailleurs. Son cas est symbolique de la démarche des boycotteurs. Après avoir annoncé avant les autres sa candidature, croyant sans doute que le jeu était ouvert, Benbitour s’est retiré de la course dès que le président Bouteflika s’est porté candidat. Il appelle au boycott maintenant. Un choix facile. La tendance à un fort taux d’abstention qui se dessine nettement pour le moment n’a pas été déclenchée par l’activisme des nouveaux convertis à l’opposition. Elle est spontanée.
K. B.
 

Comment (4)

    Lemdigouti
    24 mars 2014 - 22 h 54 min

    @ Analyses Karim (non
    @ Analyses Karim (non vérifié) | 24. mars 2014 – 16:42

    UN INSTITUT TUNISIEN SPÉCIALISE…..MAIS QUI N’A JAMAIS AU GRAND JAMAIS SU NI PREVOIR NI MEME ANALYSE L’HISTOIRE DU MARTYR BOUAZIZI. Qu’ils s’occupent de leur salade méchouya.
    Une histoire algéro-algérienne restera DZ-DZ.
    El hachya ….c’est fini. On veut imposer un handicapé pour perpétuer un système détesté par la très grande partie du peuple, un clan qui a peur de rendre les comptes et surtout rendre les centaines de millions de dollars acquis sur le dos de notre économie. Voila la seule et unique réalité. Le reste n’est que du blablabla destiné à l’usage de ceux qui appuient le clan de régionalistes aux commandes. Tout se passe entre eux pour l’essentiel avec des miettes pour les bnadrias et autre zernajias.

    Anonyme
    24 mars 2014 - 19 h 59 min

    En effet le boycott fera
    En effet le boycott fera l’affaire de la chaise roulante car les non votant s’excluent d’eux memes de toute revendication au lendemain du 17/4. Doit en rappeller a ces messieurs que le boycott n’a jamais empeche la momie de gouverner pdt 15 ans.
    Nul n’est dupe quant aux resultats.on ne presente pas un mort vivant pour le faire perdre. Seulement il faut remplir les bureaux pour montrer au monde que les ageriens sont matures et tiennent a exercer leur droit et un peuple aussi majeur ne peut aller voter pour un muet et handicapé moteur. Ne pas voter c’est montrer qu’on s’en fout de tout et qu’un malade comme president cela ne nous derange pas.

    Mahdi
    24 mars 2014 - 18 h 30 min

    à Par Analyses Karim (non
    à Par Analyses Karim (non vérifié) | 24. mars 2014 – 16:42
    votre lien..
    C’est un papier signé officines.
    amicalement

    Analyses Karim
    24 mars 2014 - 15 h 42 min

    Un peu de literature
    issue

    Un peu de literature
    issue du
    Institut Tunisien des Relations Internationales

    http://tunisitri.wordpress.com/2014/03/21/barakat-serait-il-un-instrument-aux-mains-de-letranger-pour-semer-le-chaos-en-algerie/

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