Une source à Algeriepatriotique : «Gaïd-Salah est le seul responsable de la crise actuelle»

«Une partie de la solution à la crise que vit le pays a été esquissée par Mouloud Hamrouche mais il a mal présenté ses arguments», indique une source à Algeriepatriotique. Notre source est catégorique : «Le seul responsable de la crise est Ahmed Gaïd-Salah qui a entraîné, malgré elle, l'armée dans cette aventure, par simple ambition personnelle et sans en mesurer les conséquences.» Tout a commencé au Val-de-Grâce. Le Président est terrassé par un AVC qui a failli l’emporter. Transféré en urgence en France, dans un avion médicalisé, le Président convalescent convoque le chef d’état-major et le Premier ministre à Paris. La présence de ce dernier a servi à couvrir le but réel de cette rencontre à trois fortement médiatisée par les services de communication de la Présidence, sur ordre du Président et de son entourage immédiat. Le message était clair : «Je suis malade, mais l’armée est avec moi.» Il était destiné à tout responsable politique qui eût envisagé d’appliquer l’article 88 de la Constitution qui prévoit la démission du chef de l’Etat en cas d’empêchement. «Le destin du pays a été scellé ce jour-là», souligne notre source. L’implication de l’armée dans le processus politique est un fait avéré. La rencontre de Louisa Hanoune avec Ahmed Gaïd-Salah, en sa qualité de vice-ministre de la Défense nationale, le confirme. Deux faits attirent l’attention, s’agissant de la relation entre les changements intervenus au sein des services de sécurité et la maladie du Président. Il y a quelques jours, l’ancien leader du MSP et membre de l’alliance présidentielle, Bouguerra Soltani, déclarait sur une chaîne de télévision privée que «la restructuration des services de renseignement n'est intervenue que parce que Bouteflika avait appris que quelque chose se tramait contre lui, alors qu’il se trouvait aux Invalides». Connaissant les dessous des tractations qui se déroulent dans les coulisses du pouvoir, pour y avoir lui-même participé durant les deux premiers mandats de Bouteflika, Bouguerra Soltani est convaincu qu’Abdelaziz Bouteflika voudra «parfaire la réconciliation nationale en préconisant l’amnistie générale» et en absolvant définitivement les terroristes de leurs crimes, une fois réélu. Une hypothèse que confirme l’ancien leader du FIS dissous, Abassi Madani, dont la déclaration rendue publique récemment «tombe comme un cheveu dans la soupe en apportant de l'ombre sur les intentions des uns et des autres» à cette élection présidentielle. «Comment peut-on aller vers un dialogue national avec des acteurs politiques qui se réfèrent aux élections de 1991 et maintiennent mordicus qu'ils ont été spoliés de leur droit ?», s’interroge notre source, qui qualifie cette situation de «dialogue de sourds». Dans cette démarche, Bouteflika et son entourage direct veulent faire jouer à l’armée le rôle de soutien au Président dans sa phase ultime de «concorde nationale», pour quitter le pouvoir en ayant achevé au moins un de ses nombreux objectifs annoncés en 1999 mais loin d’être atteints.
M. Aït Amara
 

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