Performance logistique : l’Algérie occupe la 96e place mondiale
La Banque mondiale vient de dévoiler les résultats de son rapport sur l'indice de performance logistique dans le monde, classant 160 pays. Si l’Algérie y occupe la première place au niveau du Maghreb, le classement de notre pays s’avère plutôt modeste, au vu des potentialités logistiques et financières dont elle dispose, au niveau arabe et africain. Au plan mondial, l’Algérie pointe à la 96e place avec un score de 2,65 sur 5. Au niveau arabe, l’Algérie se retrouve au 9e rang, devancée par des économies pas toujours réellement plus performantes, mais qui recèlent d’autres atouts. C’est le cas des Emirats arabes unis, au premier rang arabe, du Qatar, de l’Arabie Saoudite, du Bahreïn, d’Oman, de l’Egypte, de la Jordanie et du Liban.
Et c’est le même topo pour ce qui est du continent africain où l’Algérie se classe au 9e rang, derrière l’Afrique du Sud, le Malawi, le Kenya, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Rwanda et la Namibie. S'agissant du Maghreb, l'Algérie supplante la Tunisie (110e avec une note de 2,55) et la Libye (118e), alors que le Maroc n'apparaît pas dans le classement, pour des raisons que la Banque mondiale n’explique pas dans son rapport. L'indice mesure les perceptions relatives à la logistique de 160 pays. De 1 (faible) à 5 (élevé), le classement prend en compte certains éléments comme le rendement des services douaniers, les coûts de logistique, la qualité des infrastructures commerciales, des transports et des services associés et la rapidité des livraisons, notamment des cargaisons. La Banque mondiale indique avoir pris le pouls, pour cette enquête, de plus de mille «professionnels de la logistique». Le constat général fait ressortir de fortes «disparités» entre les pays, en raison, explique la Banque mondiale, de la «complexité des réformes liées à la logistique et du manque d’investissement dans les pays en développement». L’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande-Bretagne, Singapour et la Suède occupent les premières places du classement mondial. La Banque mondiale révèle avoir consacré 5,8 milliards de dollars en 2013 afin de faciliter les échanges, «reconnaissant ainsi que les obstacles logistiques entravent la participation des pays en développement au système commercial international».
Amine Sadek