Le MAK appelle à une nouvelle marche le 27 avril à Tizi Ouzou

Suite à la violente répression de la manifestation pacifique organisée dimanche dernier à Tizi-Ouzou pour célébrer l’anniversaire du Printemps berbère, le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) a appelé à une nouvelle marche pacifique dimanche 27 avril prochain dans la même ville. Le MAK brandit deux slogans («Contre la répression policière en Kabylie» et «Pour l'autodétermination de la Kabylie») pour cette nouvelle marche qui s’ébranlera de l'université de Tizi Ouzou en direction de l'ancienne mairie, située en plein centre-ville. La répression de la manifestation dans la ville des Genêts, alors que des actions similaires ont eu lieu dans le calme à Béjaïa, Bouira et Boumerdès, semble avoir donné des arguments aux tenants du mouvement autonomiste de Kabylie pour occuper de nouveau la scène, avec tous les risques de dérapage qu’une telle situation peut induire. Sous le couvert de rendre la dignité aux citoyens maltraités, certains peuvent être tentés de saisir cette occasion afin d’en découdre avec les services de sécurité. Surtout que les réseaux sociaux, Facebook notamment, se sont enflammés après la diffusion de vidéos montrant un véritable lynchage de manifestants par des policiers, présentées comme des scènes de la répression à Tizi Ouzou. Cela a d’ailleurs poussé le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, à prendre les choses très au sérieux, en ordonnant une enquête immédiate afin que toute la lumière soit faite sur les agissements innommables attribués dans la vidéo aux éléments de la police. Selon le chargé de la communication au niveau de la DGSN, Djilali Boudalia, cette vidéo, qui montre des individus «en tenue de la Sûreté nationale en train de commettre des actes contraires aux principes et aux règles de la police nationale», laisse apparaître «des agissements inacceptables et portant atteinte au corps de la police nationale, quelles qu’en soient les raisons invoquées». Mais le mal semble déjà fait, et cela n’a, visiblement, pas suffi pour calmer les esprits en cette période postélectorale qui intervient après la mascarade du 17 avril qui a vu un pouvoir dépourvu de toute légitimité commettre un véritable coup d’Etat contre la volonté populaire. C’est pour cela que l’opinion ne cesse de se poser des questions à propos des «parties» qui auraient intérêt à jeter de l’huile sur le feu en cette phase décisive pour la nation. Le comportement inacceptable et condamnable des policiers, dimanche dernier, à Tizi Ouzou ne fait qu’alimenter les spéculations sur une volonté de ranimer un brasier pas totalement éteint.
A. Sadek
 

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