Le Snap dénonce le verrouillage du champ des libertés syndicales

A l'occasion du 1er Mai, fête internationale des travailleurs, le Syndicat national autonome des postiers (Snap) déplore «la méfiance affichée des pouvoirs publics envers les syndicats autonomes». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Snap dénonce le verrouillage du champ des libertés syndicales» et fait remarquer que «deux ans après sa naissance, le Snap attend toujours la délivrance par le ministère du Travail de son récépissé d'enregistrement». Le syndicat des postiers tient à rappeler qu'«en vertu de la Constitution, des lois nationales et des conventions internationales signées par l'Algérie, notamment la convention C87 de l'OIT, rien et absolument rien ne justifie le fait qu'on rechigne à lui délivrer le récépissé d'enregistrement». «C'est acquis de droit !» clame le Snap qui s’estime «victime de déni d'un droit constitutionnel et universel». Il décide de «saisir le Bureau international du travail (BIT) pour entrave aux libertés syndicales, et d'actionner ses instances en vue de dégager une batterie d'actions à même d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette situation». Le syndicat appelle, en outre, «les postières et postiers à une large mobilisation pour garantir et affirmer leur droit au pluralisme syndical». Cette nouvelle entité syndicale née en septembre 2012 a réussi à gagner la confiance des travailleurs de la Poste, adhérant traditionnellement à l’UGTA. Le Snap entend «construire un nouveau style de syndicalisme à la Poste, plus démocratique, plus indépendant et plus autonome. Un syndicalisme à visage humain et un syndicalisme de progrès social». Le Snap avait notamment recouru à une grève illimitée en août 2013, après le refus de la direction générale d’Algérie Poste d’accéder aux revendications des travailleurs, dont la mise en application d’une nouvelle grille salariale signée le 10 juin 2013, comprenant notamment l’application d’un effet rétroactif à partir de 2008 au profit des 32 000 travailleurs de l’entreprise. Une action syndicale d’envergure qui a démontré la représentativité du Snap, propulsé au-devant de la scène syndicale en tant que représentant des travailleurs face aux pouvoirs publics. Le Snap continue de se battre malgré tout pour obtenir un agrément, alors que, paradoxalement, il est admis à la table des négociations en tant qu’interlocuteur incontournable de la direction.
Meriem Sassi

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