Crise de Ghardaïa : rassemblement devant la Grande-Poste ce samedi
Des représentants de la société civile mozabite appellent à un sit-in cet après-midi devant la Grande-Poste, à Alger-Centre, pour dénoncer la situation sécuritaire chaotique qui règne actuellement dans la vallée du M’zab. Regroupés dans un collectif national, les organisateurs de ce sit-in relèvent l’absence quasi totale de la sécurité dans la ville de Ghardaïa et dans d’autres communes et daïras. Ils mettent en avant le fait que de nombreux habitants subissent une violence quotidienne de bandes de criminels qui font la loi dans la vallée. Ces représentants de la société civile de Ghardaïa veulent en effet interpeller les plus hautes autorités du pays sur ce qui se passe actuellement dans cette wilaya, secouée par un conflit intercommunautaire qui persiste depuis plusieurs mois. Dans leur appel à manifestation, ces acteurs de la société civile de la vallée du M’zab s’interrogent sur l’absence sur le terrain des représentants de l’Etat pour faire régner l’ordre républicain, assurer la sécurité des populations locales et imposer le respect de la loi. Ils parlent dans ce sillage de pillages de maisons, de commerces, de production agricole et de bétail dont sont victimes de nombreux habitants. Ils dénoncent de ce fait ce qu’ils qualifient de «passivité» des responsables à tous les niveaux. «Où sont les solutions promises que vous nous avez promis, M. Sellal ? Où est la main de fer, M. Belaïz ? Où est l’Etat de droit, M. Hamel ? Où est l’autorité de l’Etat, M. Bousteïla ? Où est votre serment, M. Bouteflika ? Où sont vos troupes, M. Gaïd-Salah ?» interrogent-ils. Pour eux, ce qui se passe actuellement à Ghardaïa révèle l’incapacité de l’Etat à garantir la sécurité et la protection des citoyens, pourtant consacrée par la Constitution. L’aggravation de la situation sécuritaire a déjà fait réagir un colonel à la retraite vivant dans la vallée du M’zab. Cet ancien militaire a vivement interpellé le Premier ministre Abdelmalek Sellal en lui demandant de prendre des mesures urgentes pour ramener l’ordre et la sécurité.
S. Baker