Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian en visite en Algérie ce mardi

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra ce mardi en Algérie pour une visite de deux jours, a-t-on appris d’une source diplomatique. Au programme de cette visite des rencontres officielles prévues avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et enfin le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd-Salah. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la coopération sécuritaire entre Alger et Paris, à un moment où la situation dans la région du Sahel et, depuis quelques jours, en Libye, connaît de graves complications. Aussi, ce voyage coïncidera-t-il avec une importante conférence sur le renseignement prévue les 19 et 20 mai à Ouagadougou, où les chefs des services de renseignements des pays concernés par la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière dans cette zone ultrasensible auront à proposer des solutions fiables pour venir à bout de la subversion et des réseaux de trafic qui constituent une menace permanente à la sécurité et à la stabilité de toute la région. Lors d’un périple qui l’a conduit récemment au Mali et en Mauritanie, le ministre français a fait une déclaration qui a suscité une polémique, en affirmant que son pays comptait «renforcer» sa présence dans la région, sans en préciser la forme, ni les motivations. Pour les observateurs de la scène régionale, cette déclaration sonnait comme un aveu d’échec de l’opération «Serval», lancée par l’armée française en janvier 2013 et dont le double objectif était de traquer les groupes dissidents au nord du Mali et de rétablir la sécurité et la stabilité dans ce pays. Près d’une année et demie après le lancement de cette opération, les unités de l’armée française, appuyées par l’armée régulière malienne, n’arrivent pas à pacifier totalement la région, comme l’attestent les attaques sporadiques, et parfois meurtrières, menées par les différents groupes armés qui ont eu toute la latitude de se reconstituer grâce à leur mainmise sur le grand trafic dans cette région aux frontières poreuses, mais aussi aux prébendes que leur procurent les rançons versées par des pays, comme la France, pour la libération de leurs otages.
R. Mahmoudi
 

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