Le MCB et le MAK commémorent les événements de mai 1981 à Béjaïa

Le Mouvement culturel berbère (MCB) et le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), deux mouvements non agréés mais tolérés, se sont mobilisés, aujourd’hui lundi à Béjaïa, pour commémorer les manifestations des étudiants et des lycéens du 19 mai 1981. Les deux actions ont connu une bonne organisation, mais n’ont pas drainé une grande foule. Deux cents à 300 personnes ont répondu aux deux appels. Les sympathisants du MCB ont été les premiers à occuper la rue, devant la cité «CNS», où les animateurs du mouvement, dont d’anciens détenus du «Printemps berbère», ont improvisé un meeting et rappelé l’importance de cet événement qui s’inscrit dans le long parcours de la lutte pour la reconnaissance de l’identité berbère. Les intervenants ont réitéré leur revendication principale qui est l’officialisation de la langue amazighe et n’ont pas manqué de soulever sa non-intégration dans la révision constitutionnelle en cours. Une heure plus tard, ce fut au tour du carré du MAK, composé essentiellement d’étudiants et de militants, de sillonner le boulevard de la Liberté, en venant du campus Targa-Uzemmur. Les manifestants se sont à la fin rassemblés à la place Saïd-Mekbel, sise à quelques encablures du siège de la wilaya, où les responsables de ce mouvement, parmi eux le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib, se sont succédé au microphone pour évoquer cette date historique et dénoncer, à l’occasion, ce qu’ils qualifient de «velléités despotiques du pouvoir», tout en réaffirmant leur traditionnelle revendication d’autonomie pour la Kabylie. Deux grandes banderoles étaient accrochées autour de la placette : «Pour l’autonomie de la Kabylie» et «Bouteflika n’est pas président du peuple kabyle». A noter que les deux rassemblements se sont achevés dans le calme et qu’aucun incident n’a été signalé.
Rabah Aït Ali
 

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