Le promoteur du massacre des journalistes algériens Mourad Dhina s’offre des «meetings» à Paris

Ancien membre fondateur du FIDA, chargé de l'assassinat des journalistes, des intellectuels et des cadres algériens, Mourad Dhina s’autorise aujourd’hui à participer à des «meetings populaires» en France, avec notamment le fondateur du mouvement Rachad, Mohamed-Larbi Zitout. Les deux comparses parleront dans ce meeting, prévu aujourd’hui vendredi à Paris, des perspectives politiques après la présidentielle du 17 avril, sous le thème à l’apparence insoupçonné : «Entre la conformation de la fuite en avant du pouvoir et la nécessité d’une action crédible de la société civile pour construire l’Etat de droit». Or, tout le monde a compris que ce retour de Mourad Dhina sur scène fait écho aux voix persistantes et de plus en plus nombreuses, à Alger, qui prédisent la réhabilitation prochaine du FIS et de ses dirigeants. Certains porte-étendards de cette mouvance, bien connue sur la scène médiatique, veulent vendre l’idée que le pouvoir, tout comme l’opposition démocratique d’ailleurs, ne trouve plus d’inconvénient à associer les membres du parti dissous au dialogue, en prélude à leur réhabilitation. L’invitation adressée à l’ancien chef de l’AIS, Madani Mezrag, pour prendre part aux consultations qui seront conduites par le directeur de cabinet du président, Ahmed Ouyahia, sur la révision de la Constitution, ne fait plus mystère. Il faut dire que depuis sa libération scandaleuse en juillet 2012, cet activiste islamiste, condamné pour enrôlement dans un groupe terroriste à l’étranger, n’a pas cessé d’activer et de faire la promotion des thèses de l’ex-FIS, à travers les tribunes que lui offrent le mouvement Rachad, dont il est cofondateur avec des félons des services de sécurité algériens, et d’autres organisations internationales connues pour leurs positions anti-algériennes et la promotion de la fumeuse thèse du «qui tue qui». Dhina continuait, même après sa sortie de prison, à justifier les crimes commis par les terroristes des GIA, en trouvant «légitime» que des Algériens prennent des armes «pour défendre le droit qui leur est confisqué». Interrogé par une chaîne de télévision française sur son refus de condamner l’assassinat des journalistes et des intellectuels en Algérie, il eut cette réponse qui en dit long sur les desseins de tous les dirigeants du FIS : «Nous n’avons pas à sombrer dans la médiatisation et dans la sélection de la condamnation de la mort ; personne n’a pleuré nos morts parmi ceux-là ; bien, au contraire, tout le monde a applaudi. Encore faudrait-il être sûr qui a tué qui à telle ou telle période. Mais je dirais que certains ont choisi une voie de confrontation, de provocation d’une jeunesse, et qui en ont payé le prix». Plus cynique, il enchaînera : «Que ces intellectuels de gauche aient le courage d’assumer leur action. Ils disent qu’ils se sont engagés dans une guerre (…), qu’ils en fassent des martyrs pour eux ! » Des propos qui se passent de tout commentaire.
R. Mahmoudi
 

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