Les dissidents du RCD tiennent les assises de leur nouveau parti

Le Mouvement pour la République (MPR), créé par des dissidents du RCD à leur tête Rabah Boucetta, tiendra ses assises constitutives le vendredi 6 juin à la Mutuelle générale de Zéralda, à l’ouest d’Alger. Les fondateurs de cette nouvelle formation politique disent vouloir contribuer à la refondation démocratique. Avant d’aller vers la création d’un nouveau parti, ces dissidents du RCD ont essayé par tous les moyens pacifiques de tenir un congrès extraordinaire pour faire tomber la direction actuelle qu’ils considèrent comme illégitime, car issue d’un congrès (le quatrième) non conforme à la législation. Pour ce faire, ils ont même mis en place une structure appelée la Coordination nationale pour un congrès extraordinaire (CNCE). Sans y parvenir. Ce groupe de dissidents dirigé par l’ancien secrétaire national à l’organique, Saïd Boucetta, a dissous cette coordination en mars dernier et annoncé sa volonté de lancer un nouveau parti qui correspond à leurs convictions, valeurs et idéaux politiques. Dans un entretien accordé à Algeriepatriotique en juillet 2013, Rabah Boucetta affirmait que le RCD est «pris en otage par son leader», au point de devenir lui-même un obstacle pour la construction d’une alternative démocratique. Il avait évoqué le boycott systématique de tous les organes de presse qui osaient critiquer le chef du RCD. Le climat était intenable pour lui et pour d’autres cadres du Rassemblement qui n’arrivaient plus à supporter les excès du «leader historique» du parti. Aujourd’hui, Rabah Boucetta et son groupe de dissidents décident d’être maîtres de leur destin en créant un parti qui, selon eux, «s’inspire de l’esprit du 1er novembre 1954 et de celui du 20 avril 1980». Des références qui «n’ont plus, selon le communiqué de cette formation naissante, aujourd’hui la même vigueur chez les patriotes et les démocrates algériens». Pour les fondateurs du MPR, qui attendra assurément l’agrément du ministère de l’Intérieur, il s’agit d’offrir une perspective d’espoir aux Algériens trop déçus par les formations actuelles qui, pour eux, sont toutes pareilles. «L’absence d’une volonté constructive de la majeure partie des acteurs politiques ayant, un moment, incarné l’alternative démocratique n’a fait que retarder l’avènement et l’affirmation de notre projet de refondation démocratique», souligne-t-on dans le même communiqué. Ce nouveau parti dit prôner et défendre les valeurs démocratiques et républicaines et s’opposer à toute forme d’extrémisme politique ou idéologique.
S. Baker
 

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