Après eux le déluge !

Le pouvoir algérien, incarné depuis 1999 par le clan présidentiel, toujours dirigé par Abdelaziz Bouteflika, en dépit de son incapacité physique, mentale et morale à assumer ses fonctions, navigue à vue entre les problèmes de plus en plus graves et insolubles de la société algérienne, les vœux pieux de l'opposition légale et les desiderata des puissances étrangères appâtées par la position géostratégique importante de notre immense et riche pays, les ressources naturelles non renouvelables et les ressources financières dont il dispose, grâce à une exploitation sauvage de ces ressources, qui sont, hélas !, dilapidées par une gouvernance désastreuse du pays. Avec ou sans Abdelaziz Bouteflika, ce pouvoir a encore du temps avant de s'effondrer, miné par ses propres tares, carences et contradictions institutionnelles et structurelles. Du moins, tant que la manne des hydrocarbures permet, en étendant davantage la base de la corruption, d'entretenir la paix sociale, aussi précaire fut-elle, dont il a besoin pour continuer le rabaissement et l'affaiblissement délibérés de la nation algérienne, menés à pas forcés depuis 1999. En tout état de cause, à force de parler de stabilité, le gouvernement algérien, visiblement à court d'imagination, d'idées nouvelles et novatrices, sombre dans un immobilisme mortel et y entraîne le pays avec lui. En effet, le plan quinquennal que le Premier ministre vient de présenter à l'APN n'est que la pâle copie du «programme du président Bouteflika» galvaudé depuis 1999.
Résultat : à l'image de ses vieux dirigeants autoproclamés, l'Algérie se meurt dans les bras rabougris de la routine, de la régression et de sa dépendance totale de ses exportations d'hydrocarbures et de ses importations de biens de consommation pour satisfaire les besoins croissants de sa population majoritairement livrée au chômage endémique, et aux maux et fléaux sociaux les plus destructeurs.
Rabah Toubal
 

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