Le procès d’Abdelmoumène Khalifa se poursuit en France : de nouveaux prévenus appelés à la barre

Le procès d’Abdelmoumène Khalifa se poursuit au tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Jugé par contumace, l’ex-magnat, incarcéré à Alger depuis décembre 2013, est accusé d’abus de confiance, détournement et banqueroute, au même titre que dix coaccusés. Au quatrième jour du procès, c’est au tour de l’homme d’affaires français et ami d’Abdelmoumène Khalifa, Dominique Aute-Leroy, d’être présent à la barre. Le prévenu a confirmé des virements sur le compte de Mélissa Khalifa à Londres et des commissions à Boeing à Chicago. Il est complice avec un notaire qui a finalisé l’opération de revente de la villa du patron de Khalifa, sise à Cannes. Une villa qui a été revendue pour un montant de 16 millions de dollars alors qu’elle a été achetée pour la bagatelle de 30 millions de dollars. Parmi les prévenus appelés à la barre, on trouve également Mohamed Chachoua, ancien bras droit de l’ancien golden boy algérien et véritable boîte à secrets de l’empire déchu. Ce dernier avait défrayé la chronique, en 2005, pour avoir accusé la célèbre actrice française Catherine Deneuve d’avoir touché 85 000 euros contre sa participation à des cérémonies organisées par le groupe Khalifa. Mercredi, le tribunal de Natanterre avait entendu, pour la première fois, l’ancienne épouse d’Abdelmoumène Khalifa, Nadia Amirouchen. Elle est accusée, entre autres, d’abus de confiance et de recel de banqueroute. Elle a été l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux émis par la justice algérienne, datés de février 2005, mais la justice française a refusé de l’extrader. Pendant les trois semaines de ce procès parisien, le tribunal de Nanterre entend décortiquer quatre affaires liées à la faillite du groupe Khalifa : l’acquisition pour 35 millions d’euros puis la revente de la villa Bagatelle de Cannes pour la moitié de son prix, les appartements parisiens loués par le groupe pour les proches de Khalifa, la cession de trois avions de Khalifa Airways pour un montant de 5,5 millions d’euros et, enfin, la revente d’une douzaine de voitures de luxe. Des observateurs algériens en France ne se sont pas gênés d’exprimer leur indignation au vu de l’ampleur de cette gabegie, puisque la plupart de ces biens, achetés avec l’argent des Algériens, ont été saisis par la justice française.
R. Mahmoudi

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