Bougherra : «Je vous promets de parler aux joueurs pour qu’ils cessent de boycotter la presse !»

Si la relation entre le sélectionneur Vahid Halilhodzic et les médias algériens n'a jamais été au top, celle qui lie la presse aux joueurs de l'équipe nationale s'est détériorée ces derniers jours. Déjà, à la fin du match perdu contre la Belgique, les joueurs algériens, dans leur majorité, avaient refusé de faire des déclarations aux journalistes présents en force dans la zone mixte. Soudani, par exemple, a pris la grosse tête en ignorant les envoyés spéciaux algériens, ceux-là mêmes qui l'ont encouragé à ses débuts, alors qu'il était à l'ASO Chlef. Ce dernier, qui est loin du niveau des Hazard, Fellaïni et autres, a récidivé hier dimanche en quittant les vestiaires et en passant devant les journalistes sans leur adresser la moindre parole pour informer les lecteurs algériens. Soudani a été imité dans sa démarche hautaine par le gardien M'bolhi, Yebda, Ghoulem, Lacen, Cadamuro, Taïder et Ghilès. Donc, ce sont les remplaçants qui se sont abstenus de faire des déclarations. Interpellé au sujet de ce boycott, apparemment calculé, Nabil Ghilès a fait cette mise au point : «Vous voulez savoir pourquoi je ne parle pas ? Eh bien, c'est parce que je lis sur des sites des choses pas bien, des mensonges. On déforme aussi mes propos, c'est pourquoi j'ai décidé de ne pas faire de déclarations. Cela dit, je ne mets pas toute la presse algérienne dans le même sac. Je vous demande de respecter ma décision», a-t-il conclu. Nous pouvons comprendre que les joueurs qui sortent d'une défaite aient du mal à s'exprimer, mais lorsqu'il s'agit d'une victoire, large qui plus est, il devient alors inconcevable de se comporter de la sorte, surtout lorsqu'il s'agit de joueurs professionnels. Profitant de la présence du capitaine d'équipe, Abdelmadjid Bougherra, les envoyés spéciaux algériens lui ont demandé des explications sur ce comportement envers les journalistes algériens. Il a répondu : «Je vous assure qu'il n'y a rien de programmé. Les joueurs n'ont pas décidé de boycotter les journalistes algériens ; c'est juste un choix pour certains. Je vais leur parler pour arranger les choses», a-t-il promis. Il semblerait que certains joueurs se soient alignés sur le comportement peu diplomatique du sélectionneur Vahid Halilhodzic qui a de nouveau écorché la presse nationale lors de la conférence d'après-match, en s'en prenant, une fois de plus, aux journalistes algériens. Ces derniers se sont plaints auprès des responsables de la FAF. Son président, Mohamed Raouraoua, réussira-t-il à apaiser les esprits et réconcilier les deux parties antagonistes pour envisager le match fatidique face à la Russie avec sérénité ?
De Porto Alegre, Sofiane G.

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